De nouvelles données indiquent que la moitié des aliments produits aux États-Unis est tout simplement jetée. Cela ramène sur le devant de la scène le gaspillage intrinsèque au mode de production capitaliste. 60 millions de tonnes de produits alimentaires, d’une valeur de 160 milliards $, sont balancées aux ordures chaque année. Il s’agit la principale catégorie de déchets envoyés aux sites d’enfouissement et incinérateurs des États-Unis. Par Iain Dalton, Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en ANgleterre et au Pays de Galles)
Tout cela n’est encore que ce qui est jeté par les supermarchés et à partir des foyers. Le rapport suggère, à partir de données de campagnes contre les déchets alimentaires aux États-Unis, qu’un cinquième de tous les fruits et légumes produits sont gaspillées à la source même car il ne répond pas aux normes de perfection.
Au Royaume Uni, des groupes tels que The Real Junk Food Project ont développé des cafés à prix libres qui fonctionnent uniquement sur base de déchets alimentaires des supermarchés encore comestibles. Ces structures procurent ainsi de la nourriture à bons prix.
Dans certaines régions, ce fut une grande aide pour les personnes confrontées à la précarité croissante du travail ou à la pauvreté. Cependant, à Sheffield par exemple, ce groupe s’est révélé incapable de faire face à la quantité de certains déchets alimentaires, suspendant ainsi tout récemment les collectes de pain.
Bien que ces projets puissent faire une importante différence dans la vie des gens, ils mettent également en évidence que le gaspillage du capitalisme ne peut être surmonté sans remettre en cause la logique du système. Cette logique, c’est celle de la course aux profits. Les pertes et le gaspillage dans les supermarchés en vaut la peine pour autant que cela retire des ventes et des profits des concurrents.
La production et la distribution doivent être retirées des mains des profiteurs capitalistes en nationalisant les secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs. L’économie pourrait alors être intégrée dans un plan démocratique de production en fonction des besoins de la société dans son ensemble.