Malgré la grève de masse et la révolte explosive de juin, Macron continue de dérouler son programme. Le fond n’a pas changé : attaquer les conditions de vie de la majorité de la population pour permettre aux plus grands patrons et gros actionnaires d’engranger un max de profits dans ce contexte de crise mondiale.
Editorial de L’Égalité n°217
Après être passé en force sur les retraites, avec toute la brutalité et la répression possibles, des articles 49-3 au Parlement à l’attaque des manifs par les CRS, il continue. La casse des services publics qui amène tant d’inégalités sociales se poursuit. La précarité de tous les travailleurs est renforcée avec « France Travail » (voir p.4). Les budgets publics vont encore être rabotés de 10 milliards d’euros en particulier au Logement et au Travail alors que la précarité dans les deux domaines a explosé depuis la Covid. L’Éducation est une nouvelle fois attaquée et surtout aux dépens des enfants de travailleurs, que Macron veut « mettre en contact » avec les entreprises « dès la 5è » : tu es enfant d’ouvrier ? Va te faire exploiter à 12 ans !
Et ce n’est pas tout : les entreprises qui ne font pas assez de bénéfices à leur goût ont prévu des milliers de suppressions d’emplois (grande distribution, prêt-à-porter…). Pendant qu’on galère, la bourse a pris plus de 11 % depuis début 2023… Ce sont ces gens-là, les gros actionnaires, les plus gros patrons, les vrais « nuisibles », qui pillent la richesse produite uniquement par les travailleur-ses, mais dont on ne profite jamais, tout en nous demandant de faire des « sacrifices » !
Colère contre toute une politique
Cette politique est rejetée avec force par la majorité de la population. Macron et son gouvernement ont beau se donner l’air de gérer, ils sont extrêmement affaiblis par le puissant mouvement sur les retraites : près de cinq mois de lutte de masse, 5 millions de personnes impliquées… La révolte qui explose dans les quartiers, suite au meurtre du jeune Nahel à seulement 17 ans (voir p.3) exprime aussi le rejet de cette société qui ne promet aux jeunes que galère et harcèlement policier, en particulier s’ils viennent de banlieue et sont d’origine immigrée (réelle ou supposée).
Ce n’est pas non plus un hasard, cela fait des années que Macron, tout comme Valls, Sarko, et toutes ces crapules au service du capitalisme traitent avec la violence la plus féroce non seulement ces jeunes mais aussi les syndicalistes, les manifestants (gilets jaunes en 2018 par exemple mais aussi cette année…). Et que pour nous diviser, ils encouragent le racisme avec toute la propagande et les lois anti-immigrés.
Combattre le problème à la racine
Cette colère devra être unifiée et organisée pour s’en prendre à la vraie racine des problèmes. Tant que le capitalisme sera en place, il y aura l’exploitation, la misère… et les gouvernements utiliseront le racisme pour diviser les jeunes et les travailleurs, et la répression pour nous empêcher de lutter. C’est pour cela qu’il faut s’organiser contre le capitalisme.
Les capitalistes dominent les institutions, ils ont leurs partis et leurs médias. Il nous faut nous aussi nous rassembler et nous organiser. Il nous faut un parti de combat : pour nous organiser dans les quartiers et dans les entreprises, pour mener les luttes en commun contre le gouvernement, pour des augmentations de salaires, pour des embauches… Mais également pour lutter dans les syndicats et préparer une grève de masse contre toute leur politique.
Un nouveau parti rassemblant les jeunes et les travailleurs permettrait de lutter pour le socialisme, seule véritable alternative au capitalisme. Car pour satisfaire les besoins sociaux, il faut une économie débarrassée de la loi du profit, organisée démocratiquement par les travailleurs pour la satisfaction des besoins de tous. En nationalisant les principaux moyens de production, de transport, et de distribution sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs, on pourrait commencer à éradiquer la misère, le chômage, le racisme, le sexisme… qu’entraîne le capitalisme.
C’est pour une telle perspective révolutionnaire que nous luttons : rejoins la gauche révolutionnaire, organise toi avec nous !