Italie : la double menace du gouvernement d’extrême droite

Manifestation et grève en Italie contre le budget de Meloni (novembre 2023)

L’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, leader du parti d’extrême droite les Frères d’Italie, a alerté beaucoup de gens il y a un an. Aujourd’hui il est très clair qu’elle mène une politique au service des capitalistes de son pays. Elle ne peut donc pas appliquer entièrement son programme.

Article Par Elémiah, publié dans L’Egalité n°220

Ce qui explique l’ouverture de 450 000 titres de séjours pour mettre de la main d’œuvre précaire là où les patrons en ont besoin (pêche, restauration, agriculture), malgré sa campagne très raciste autour d’un prétendu arrêt complet de l’immigration illégale. Meloni met donc bien en place des mesures anti-ouvrières pour les intérêts des capitalistes.

Elle représente de plus une idéologie extrêmement sexiste, raciste et homophobe, comme le montre son approche de l’avortement. Elle ne peut pas l’interdire, pour son image et les subventions européennes, mais ça ne l’empêche pas d’en réduire l’accès et de mettre en place des mesures culpabilisantes. Encouragement des associations anti-IVG, de l’objection de conscience qui touche 70 % des gynécologues, l’écoute des battements de cœurs du fœtus, etc. pour décourager toute personne d’avoir recours à l’IVG sans vraiment le supprimer.

Mais un gouvernement d’extrême droite a aussi comme effet collatéral le réveil des forces fascistes dans la société. Ainsi le dimanche 7 janvier, 1 000 personnes se sont rassemblées pour faire des saluts fascistes devant l’ancien siège du parti de Mussolini.

Le gouvernement de Meloni est dangereux pour la classe ouvrière. Les travailleurs et les jeunes en Italie doivent s’unir pour y faire face, avec un programme unifiant, dans leurs futures luttes et en construisant leur propre parti.