Depuis des mois, pas une semaine ne se passe sans une annonce de la fermeture d’un service ou d’un hôpital. Et ça va continuer pendant l’été : fermeture d’hôpitaux de proximité, fermeture de maternités, ou restructuration de service de gériatrie et même dans certains hôpitaux fermeture des services d’Urgence et de Réanimation.
Sous prétexte de faire des économies et pour soi-disant mieux servir les usagers, en fait le vrai but c’est fragiliser la santé publique. C’est une véritable hémorragie ! Dourdan, Guéret, Briançon, Béthune, Quimper, Falaise… et bien sûr les Hôpitaux de Paris. A chaque annonce de fermeture, les personnels de santé et la population se sont mobilisés. Ils ont quelquefois gagné un sursis comme à la maternité de Die. Ces luttes vont continuer cet été comme à Falaise avec une journée de mobilisation le 11 juillet contre la fermeture de la maternité.
Ce sinistre plan ne date pas d’aujourd’hui
Et ça s’est accéléré en 2007 lors de la mise en place de fameux plan « Hôpital 2007» avec la tarification à l’activité. Cela s’est traduit d’abord par des suppressions de lits, ensuite des fermetures d’unités pendant les fêtes de fin d’année et les vacances sans remplacement du personnel en vacances. Le service des remplacements a été cassé avec la mise en place des Pôles. Cela consiste à regrouper des services pour faire des économies de quelques millions. En effet, les personnels et les dotations en matériel technique et logistique sont divisés par le nombre d’unités et bien sûr sont en nombre insuffisant. Comme dans d’autres services publics on assiste à un vrai démantèlement de la santé publique.
Le plan «d’Hôstérité» appliqué aux Hôpitaux va fragiliser la Santé Publique et aura des répercussions sur les soins aux patients Les délais d’attente pour un RV de Scanner ou d’IRM sont longs ou simplement réservés aux hospitalisés. Les patients extérieurs sont dirigés vers les cliniques privées. Mais une bonne partie des usagers ne peuvent pas aller en clinique car ils n’ont pas de mutuelles et les médecins pratiquent souvent des dépassements d’honoraires. Se payer une mutuelle ? Souvent trop cher par rapport aux faibles revenus .Un retraité qui touche 900 euros doit payer 100 euros ! Et le gouvernement se glorifie de mettre en place un dispositif d’aide de 500 euros/an, en fixant des contrats avec 11 mutuelles ! Comme ça on continue à engraisser des groupes d’actionnaires, au lieu d’élargir la couverture santé par la Sécurité sociale et la CMU complémentaire et garder l’argent public et nos cotisations dans le domaine public. C’est ça la modernisation du système de santé dont se gargarise la ministre Mme Touraine ?
Quelle hypocrisie!
Les droits des patients sont bafoués. Le personnel lui est épuisé. Les temps de repos sont supprimés, les remplacements non assurés et les acquis sont remis en cause comme les 35h (notamment à Paris)
Non aux coupes budgétaires
Soutien aux luttes des hôpitaux publics pour dire non aux fermetures !
La Santé n’est pas une marchandise !
Pour une santé 100% publique, de la production du médicament à l’hospitalisation !
Pour des services publics 100% gratuits : Santé, Education, Eau…
Les politiques de privatisation et de libéralisation ont conduit à la suppression de nombreux services publics et de nombreux emplois. Soi-disant que ce serait moins cher pour les usagers devenus clients. Dans la réalité, transports, téléphone, énergie, santé sont devenus très chers pour une service dégradé pour une majorité de la population. Quant à la mise en place de la concurrence, elle entraîne une course au moindre coût pour dégager les bénéfices les plus gros possibles, ce qui se fait là aussi au détriment des usagers.
Quant à l’Éducation, sa qualité s’est elle aussi dégradée et ce sont des entreprises privées qui bénéficient d’un marché désormais juteux à millions de cours particuliers. Les privatisations ont renforcé les inégalités. Seuls des services 100% publics et gratuits, fonctionnant démocratiquement, par la gestion commune des employés et des usagers, peuvent remplir réellement leur mission de satisfaire les besoins sociaux de la population. Et ce serait moins cher qu’aujourd’hui, où il faut engraisser les actionnaires et surpayer les cadres et les dirigeants!