Protection des femmes et des enfants : il faut de vrais moyens !

Dans le travail social le problème c’est que l’État confie les décisions aux départements mais ne donne pas les moyens. Beaucoup de services d’aide sont en fait « sous traités » à des associations, dont les situations sont de fait précaires ; alors que les besoins sont énormes.

C’est le cas de l’aide aux femmes victimes de violences conjugales (mise à l’abri, aide psychologique, chèque taxi pour y venir, etc). Le rôle de l’assistante sociale consistant majoritairement à un accompagnement des démarches.

C’est dans la protection de l’enfance que le manque de moyen se voit le plus : sur la prévention et surtout dans le traitement des signalements. Dans certains départements ruraux, pour obtenir une aide éducative à domicile, il y a plus de 6 mois d’attente, et jusqu’à 1 an il y a encore quelques années ! Pour la MJIE (mesure d’évaluation sociale approfondie imposée par le juge des enfants), c’est plus de 18 mois d’attente ! Tout ça car il y a beaucoup trop de dossiers par assistante sociale et que les départements refusent d’embaucher.

Les services sociaux doivent être des services publics financés par l’État. Ils doivent être gratuits et développés sur tout le territoire en fonction des besoins et au plus proche des usagers. Ces métiers du soin et de l’accompagnement doivent être reconnus à la hauteur de leur importante valeur sociale, et non comme des outils de contrôle de la population. Les salaires doivent être augmentés et des embauches massives doivent être effectués. Les travailleurs de ces services et les usagers sont les mieux placés pour définir quels sont les besoins et comment les répartir, c’est à eux de les gérer démocratiquement.

Par Laora, article paru dans l’Egalité n°207

Rassemblement devant le conseil départemental de Nancy (54)