Explosion d’AZF : Voilà où mène la loi du profit !

A Toulouse, l’entreprise AZF appartenant à Total-Fina-Elf a explosé faisant 29 morts et des milliers de victimes, blessées, sans logement…

Article paru dans l’Egalité n°90

D’après la direction, l’explosion n’aurait pas dû avoir lieu. La sécurité chez Total-Fina-Elf est soi disant leur objectif n°1. Ils annoncent régulièrement qu’ils dépensent des millions de francs pour l’environnement et la sécurité. Ça peut avoir l’air beaucoup comme ça, mais comparé aux dizaines de milliards de francs que représente le chiffre d’affaires (63 milliards en moyenne par an dans la branche chimie de la seule entreprise Elf), c’est peu.

Et les nombreux accidents du travail le montrent, les infrastructures et le travail sont toujours dangereux pour les employés. La réalité, est que ces sommes sont avancées pour masquer les suppressions de postes faites pour augmenter les profits et mettant en danger les travailleurs et la population. Même les postes de pompiers sont supprimés, ce qui pose souvent des problèmes pour les interventions lors des accidents industriels.

Seules les nouvelles structures sont obligées d’accéder à la norme de sécurité ISO 14001 pour la sécurité et l’environnement. Il est vrai que les pouvoirs politiques préfèrent en général jouer les petits soldats des grands patrons.

Beaucoup d’entreprises Total Fina Elf sont aux frontières des villes

L’agglomération de Rouen, avec ses 28 sites classés Seveso détient le record ! Par exemple, la zone industrielle en aval de Rouen, le long de la Seine, avec les différents sites Grande Paroisse, produisent les mêmes engrais que l’usine AZF de Toulouse, et font partie du même groupe.

Beaucoup de ces entreprises ont été créées il y a longtemps : Rouen A, basée à Grand Quevilly, créée en 1912 par la compagnie Saint Gobain fait face au lycée Val de Seine, Rouen B, à Petit Quevilly, créée en 1911 fait face au lycée professionnel Colbert. Quant à la société Potasse et engrais, elle a été crée en 1929, tout prêt des habitations.

Sans parler du personnel… Lors de l’explosion à Toulouse, les médias n’ont pas parlé des ouvriers qui travaillaient à AZF, comme s’ils n’existaient pas. C’est pourtant eux qui sont en contact permanent avec les produits, faisant tourner l’entreprise pendant que le patron peut faire de la spéculation. Aucun mot pour eux de la part des médias et du gouvernement à croire qu’ils sont juste des pantins du système capitaliste.

Nous devons nous unir pour dire non à cette logique capitaliste. l’accident de Toulouse intervient deux ans après le naufrage de l’Erika, ce bateau appartenant au même groupe, affrété malgré son état lamentable, pour les même raisons liées au profit. Les entreprises comme celle de Toulouse font elles-mêmes les vérifications de sécurité des installations. Elles ont leurs propres commissions dont les résultats sont ensuite validés par les pouvoirs publics. C’est ainsi qu’ils peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent. Ils ont le pouvoir de tuer au nom de la spéculation boursière.

Il n’y a pas qu’en France, car dans le Tiers monde par les même entreprises multinationales, qui se soucient encore moins des conséquences de leur course au profit.

La production de produits dangereux est une chose trop sérieuse pour être soumise à la loi du profit !

Les circuits de productions dans la chimie sont nécessairement dangereux. Les capitalistes maintiennent des niveaux de sécurité minimum. L’extraction du pétrole dans certains pays se fait sans aucun retraitement des déchets. Au Nigeria par exemple, Shell déverse directement ses déchets sur la terre. Le peuple Ogoni a vu ainsi ses terres maraîchères entièrement détruites en quelques années.

S’il est évident que certaines entreprises mettent en danger des dizaines de milliers de personnes par la proximité qu’elles ont avec les habitations et les lieux de vie, les déplacer ne suffira pas. Dans la plupart des cas, les grandes entreprises refuseront, usant du chantage à la fermeture du site et essayant ainsi de dresser leurs salariés contre les populations.

Une embauche massive, pour améliorer les conditions de travail, et la réquisition par les travailleurs de ces entreprises qui seraient gérées en fonction des besoins, et au moyen de comités démocratiquement élus rassemblant travailleurs et population, est la seule possibilité de réellement avancer vers une gestion de ces usines qui ne mette pas en danger des vies.

A Toulouse, l’entreprise AZF appartenant à Total-Fina-Elf a explosé faisant 29 morts et des milliers de victimes, blessées, sans logement…

Article paru dans l’Egalité n°90

D’après la direction, l’explosion n’aurait pas dû avoir lieu. La sécurité chez Total-Fina-Elf est soi disant leur objectif n°1. Ils annoncent régulièrement qu’ils dépensent des millions de francs pour l’environnement et la sécurité. Ça peut avoir l’air beaucoup comme ça, mais comparé aux dizaines de milliards de francs que représente le chiffre d’affaires (63 milliards en moyenne par an dans la branche chimie de la seule entreprise Elf), c’est peu.

Et les nombreux accidents du travail le montrent, les infrastructures et le travail sont toujours dangereux pour les employés. La réalité, est que ces sommes sont avancées pour masquer les suppressions de postes faites pour augmenter les profits et mettant en danger les travailleurs et la population. Même les postes de pompiers sont supprimés, ce qui pose souvent des problèmes pour les interventions lors des accidents industriels.

Seules les nouvelles structures sont obligées d’accéder à la norme de sécurité ISO 14001 pour la sécurité et l’environnement. Il est vrai que les pouvoirs politiques préfèrent en général jouer les petits soldats des grands patrons.

Beaucoup d’entreprises Total Fina Elf sont aux frontières des villes

L’agglomération de Rouen, avec ses 28 sites classés Seveso détient le record ! Par exemple, la zone industrielle en aval de Rouen, le long de la Seine, avec les différents sites Grande Paroisse, produisent les mêmes engrais que l’usine AZF de Toulouse, et font partie du même groupe.

Beaucoup de ces entreprises ont été créées il y a longtemps : Rouen A, basée à Grand Quevilly, créée en 1912 par la compagnie Saint Gobain fait face au lycée Val de Seine, Rouen B, à Petit Quevilly, créée en 1911 fait face au lycée professionnel Colbert. Quant à la société Potasse et engrais, elle a été crée en 1929, tout prêt des habitations.

Sans parler du personnel… Lors de l’explosion à Toulouse, les médias n’ont pas parlé des ouvriers qui travaillaient à AZF, comme s’ils n’existaient pas. C’est pourtant eux qui sont en contact permanent avec les produits, faisant tourner l’entreprise pendant que le patron peut faire de la spéculation. Aucun mot pour eux de la part des médias et du gouvernement à croire qu’ils sont juste des pantins du système capitaliste.

Nous devons nous unir pour dire non à cette logique capitaliste. l’accident de Toulouse intervient deux ans après le naufrage de l’Erika, ce bateau appartenant au même groupe, affrété malgré son état lamentable, pour les même raisons liées au profit. Les entreprises comme celle de Toulouse font elles-mêmes les vérifications de sécurité des installations. Elles ont leurs propres commissions dont les résultats sont ensuite validés par les pouvoirs publics. C’est ainsi qu’ils peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent. Ils ont le pouvoir de tuer au nom de la spéculation boursière.

Il n’y a pas qu’en France, car dans le Tiers monde par les même entreprises multinationales, qui se soucient encore moins des conséquences de leur course au profit.

La production de produits dangereux est une chose trop sérieuse pour être soumise à la loi du profit !

Les circuits de productions dans la chimie sont nécessairement dangereux. Les capitalistes maintiennent des niveaux de sécurité minimum. L’extraction du pétrole dans certains pays se fait sans aucun retraitement des déchets. Au Nigeria par exemple, Shell déverse directement ses déchets sur la terre. Le peuple Ogoni a vu ainsi ses terres maraîchères entièrement détruites en quelques années.

S’il est évident que certaines entreprises mettent en danger des dizaines de milliers de personnes par la proximité qu’elles ont avec les habitations et les lieux de vie, les déplacer ne suffira pas. Dans la plupart des cas, les grandes entreprises refuseront, usant du chantage à la fermeture du site et essayant ainsi de dresser leurs salariés contre les populations.

Une embauche massive, pour améliorer les conditions de travail, et la réquisition par les travailleurs de ces entreprises qui seraient gérées en fonction des besoins, et au moyen de comités démocratiquement élus rassemblant travailleurs et population, est la seule possibilité de réellement avancer vers une gestion de ces usines qui ne mette pas en danger des vies.

Par Aïssata Konté