Un nouveau rapport du GIEC plus alarmant que les autres vient de sortir. Et encore une fois, les engagements pris par les différents États dans les sommets pour le climat ne sont pas tenus.
Cela fait 30 ans que ça dure et qu’on connaît la responsabilité de « l’Homme » dans le réchauffement climatique. Cela peut entraîner différents effets selon les endroits, comme on l’a vu cet été : inondations , incendies, fortes chaleurs, périodes de froid…
Mais rien ne sert d’être alarmiste. Il n’y a pas de point de non-retour pour la Nature. Il y a déjà eu des périodes plus chaudes sur Terre. Par contre, l’humanité et en particulier notre vie en société est menacée. Comment stopper cela ?
Être responsable ?
Certains espèrent un changement de mentalité, une prise de conscience : il faudrait moins consommer… Trier ses déchets c’est bien, mais cela n’empêche pas les entreprises privées de ne pas les recycler correctement ou de les envoyer en Afrique. Avoir une voiture électrique ne fait que déplacer la pollution. Et allez dire à des personnes qui doivent choisir entre se chauffer et manger correctement, de moins consommer… c’est ridicule ! On ne consomme que ce que le système de production capitaliste met à notre disposition et nous n’avons pas notre mot à dire sur la façon dont cela est fait.
Une prise de conscience sur la question de l’environnement restera toujours très compliquée tant que les dirigeants politiques ne feront que de culpabiliser les gens tout en laissant les multinationales polluer. Ce sont eux, les capitalistes qui possèdent les grands groupes dans l’énergie, l’agriculture… Ils sont responsables de plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre et détruisent les sols. On aura beau faire des jardins partagés, des éco-quartiers, retourner à la campagne, produire un peu de bio etc, cela n’empêchera pas ces grands groupes de continuer à polluer.
Trop souvent les organisations qui luttent pour l’environnement ne veulent pas se « mouiller » en politique. alors que c’est à cause des politiques pour les capitalistes que nous en sommes là. À chaque fois ce sont les travailleurs et les plus pauvres qui sont le plus victimes des catastrophes à cause de leur logement de fortune, ou qui sont les plus exposés aux produits dangereux dans les usines et autour de leurs habitations. Et dans beaucoup de pays, notamment néocoloniaux, ils sont à la tête des mobilisations pour défendre l’environnement.
Comment faire changer les choses
Le désastre écologique que provoque le capitalisme est de plus en plus criant et des luttes se développent. Il n’y a qu’en liant ces luttes à celles des travailleurs pour une vie digne, qu’on pourra remettre en cause tout le système. Pour les capitalistes, seule la vision à court terme de faire du profit compte. Il faut donc aller jusqu’au bout et leur retirer le pouvoir de nuire en leur retirant la propriété des entreprises. L’expropriation sans indemnités des multinationales serait une mesure cruciale d’un gouvernement ouvrier. Et placer ces entreprises nécessaires à nos besoins sous le contrôle des travailleurs et de la population. En effet, ce sont eux qui savent mieux que quiconque, parce qu’ils travaillent et produisent, ce qui est socialement utile et comment le produire de la façon la moins polluante possible et dans des conditions de travail sûres, pour eux comme pour la population. C’est l’un des premiers pas vers une société débarrassée de la loi du profit, capable de protéger les hommes et la nature, une société véritablement socialiste.
Par Matthias, article paru dans l’Egalité n°206