EDF-GDF : non à l’ouverture du capital

Parmi toutes ses attaques contre les services publics, le gouvernement a donc décidé l’ouverture du capital d’EDF-GDF en dépit de la lutte des salariés l’an dernier. Malgré les promesses de Sarkozy, ministre de l’économie à l’époque, c’est bien d’une privatisation qu’il s’agit.

Article paru dans l’Egalité n°111

Gadonneix, PDG d’EDF, dans son plan pour les 3 prochaines années, entend faire d’EDF  » un leader européen rentable « . Pour cela, il veut ouvrir le capital de RTE (Réseau de Transport d’Electricité, entreprise distincte d’EDF, sur le modèle du RFF à la SNCF). Il prétend aussi gagner 10 milliards d’euros de productivité d’ici 2007, en particulier par une politique de « gestion des coûts », en réduisant les frais de personnels, la maintenance et l’investissement pour le service public. Si EDF annonce des investissements d’un montant de 50 milliards d’euros pour les 3 prochaines années, cela se fera pour des secteurs rentables, en premier lieu les grandes entreprises. Le drame récent où une explosion de gaz a fait 17 morts à Mulhouse, certainement dû à des canalisations vétustes, montre ce qu’entraîne la recherche du profit.

A très court terme, l’ouverture du capital et la privatisation vont entraîner une augmentation des tarifs, une remise en cause de la sécurité (pour les personnes, l’environnement, sans parler de la sûreté nucléaire). Ce qui nous attend, c’est un réseau de distribution qui ne sera plus correctement entretenu et donc des coupures de plus en plus fréquentes (c’est ce qui se passe dans tous les pays où l’électricité a été privatisée), et une facturation des interventions de plus en plus lourde aux usagers. Et contrairement à la propagande du gouvernement, la privatisation n’entraîne pas une gestion plus efficace, bien au contraire : En Grande-Bretagne, il a suffi de 6 ans pour que British Energy soit en faillite après sa privatisation, et c’est maintenant l’Etat qui doit subventionner ces pertes !

Avec les travailleurs d’EDF-GDF, nous devons donc dire :
– Non à l’ouverture du capital d’EDF-GDF
– Maintien de son statut d’établissement public et du statut des personnels

Par Pascal Grimbert