Décidons Petit-Quevilly, la question du logement et des politiques urbaines

Petit-Quevilly n’est pas une grande ville (presque 23 000 habitants). C’est une ville populaire où se mélangent habitat à loyer modéré en immeubles et maisons ouvrières sur une grande partie de la commune. Comme dans la majorité des communes, la politique de rénovation urbaine des quartiers les plus défavorisés, dégradés est guidée par un plan national, la NPRU, qui vise à les détruire. Les rénovations de quartiers, datant pour la plupart des années 1970, s’accélèrent et sont l’essentiel de la politique de la majorité municipale. Cette nouvelle politique de rénovation urbaine (qui n’est pas récente) vend l’idée de mixité sociale, et d’habitat mixte (entendons bailleurs sociaux et sociétés immobilières privées).

Destruction de 60 logements collectifs dans le quartier de la piscine

Une politique populaire pour les quartiers

Ainsi, les transformations actuelles à Petit-Quevilly, comme celle du plus grand quartier, Neruda, ont pour effet d’éclater aux quatre coins de l’agglomération les logements pour les plus modestes, remplacés par des logements plus chers.

Penser un nouveau quartier, ça ne veut pas dire des concertations en petits comités et des échanges juste pour savoir où mettre le béton, la végétation et les écoles. Penser le quartier en lien avec les besoins des habitants, c’est d’abord discuter des besoins, réinstaller les services publics disparus, aider les locaux associatifs à s’installer… C’est d’autant plus crucial que le gouvernement Macron s’en prend aux locataires.

En effet, dans la nuit du 1er juin, Les députés Renaissance de Macron et le RN de Le Pen ont voté ensemble (encore !) pour une hausse de 3,5 % max de l’indice de référence des loyers. Les habitants les plus modestes, les locataires sont pris pour cible. Et, la loi Kasbarian-Bergé permet d’expulser plus facilement les locataires.

Dans les quartiers populaires, dégradés, longtemps sans la moindre rénovation, l’installation d’une porte coupe-feu ou d’une porte blindée entrainent une hausse des loyers. Pourtant la rénovation est un dû ! Avoir un vrai logement là où on veut vivre implique de bloquer les loyers, baisser les prix et augmenter les salaires ! Pour en finir avec la pauvreté et la précarité !

  • Des logements décents !
  • Des loyers abordables !
  • Pour toutes et tous !

Article paru dans l’Égalité n° 217, par Leïla Messaoudi, élue municipale pour « décidons Petit-Quevilly »