Insalubrité, risques élevés d’incendie, amiante… les raisons étaient nombreuses pour détruire les immeubles « verre et acier » du quartier de Pépinières à Rouen, et pour les remplacer par des logements décents et publics à loyer modéré pour les habitants du quartier ! Malgré les promesses de gérer la démolition et de faire reconstruire, la mairie (PS à l’époque et aujourd’hui encore) a choisi… de ne rien faire. Des appels d’offre ont été ouverts pour que le privé prenne le relais « parce que ça coûte trop cher ».
Par contre, pour construire une école privée à Rouen (ICP), la métropole, la région et la mairie ont trouvé 11 millions. Tiens c’est marrant, ça aurait coûté 10 millions de désamianter et démolir les Pépinières, mais pour démanteler les ruines amiantées dans les quartiers populaires « c’est trop cher ».
Assez de la gestion par le fric de l’immobilier !
Les habitants du quartier se doutaient qu’un événement comme ça pouvait se produire. Alors ils s’organisent. Un collectif a vu le jour pour d’abord imposer à la mairie de détruire les immeubles encore debout, véritables dangers publics. Il s’agit aussi de remettre sur la table quoi faire de ce terrain de 2,8 hectares (école, espaces verts, aire de jeux, logement publics…).
La gestion comptable de la mairie PS a été désastreuse, à l’inverse des intérêts de la population. Les habitants doivent pouvoir décider de ce qui est bon pour leur quartier et ce qui peut répondre à leurs besoins !
Par PEM, article paru dans l’Égalité n°219
