Or bleu : les profits ou les besoins ?

L’eau est la ressource la plus cruciale pour la vie humaine. Un tiers de la population mondiale n’a toujours pas d’accès à l’eau potable, et pourtant, quelle est la priorité des capitalistes ? Transformer l’eau en or bleu, un nouveau marché. On sait comment ça marche : tu as de l’argent, tu as de l’eau, sinon bah tu n’en as pas. Et la tendance s’accélère. Outre les grandes multinationales comme Coca-Cola Company ou Nestlé (avec Vittel entre autres), qui s’accaparent les sources directement, les plus gros agriculteurs font construire des méga-bassines qui privatisent les nappes phréatiques, Veolia a acquis une position de quasi-monopole en France… On peut citer les exemples sur des pages entières.

Face à l’utilisation de l’eau pour faire du profit, car il s’agit bien de cela et non pas de « la rendre payante pour faire comprendre que c’est rare » ou autre hypocrisie du genre, il faut planifier démocratiquement l’usage de l’eau. En sortant l’eau de toute mise en marché, de l’exploitation des sources à la gestion de l’eau, et en nationalisant l’intégralité de celle-ci sous une agence publique gérée par les travailleurs, en lien avec les besoins des populations. Ça permettra aussi de rénover en profondeur le réseau, une partie de l’eau en France étant « perdue » à cause des fuites. Il n’y a que comme ça qu’il sera possible de ne pas arroser les golfs en période de restrictions d’eau, de fournir de l’eau non polluée à tous : particuliers, collectivités territoriales, paysans…

Article paru dans l’Égalité n° 217, par PEM