Perspectives économiques : les capitalistes français se préparent à la tempête

La prochaine période s’annonce très compliquée. Concernant la croissance du PIB, le gouvernement table sur 1 % et a prévu tout son budget (dont les 10 milliards de coupes ) dessus. La banque mondiale a revu ses prévisions à la baisse, maintenant 0,8 % de croissance. Les économistes prétendent ne pas s’alarmer pas et préfèrent rassurer en misant avec optimisme sur une baisse des prix de l’énergie. Ça les amène à penser qu’un rebond est possible pour 2025-2026 ! Tout comme ils en avaient prévu un pour 2024… Bref leur prédiction (qui ressemble plus à une incantation…) est juste décalée d’un an.

Ils analysent aussi que l’inflation est en train de baisser. Difficile de s’en rendre compte : l’électricité a pris +10 % en février ou le même caddie de courses a augmenté de dizaines d’euros ! Ils nous entourloupent, parce qu’une baisse du taux d’inflation ça ne veut pas dire une baisse des prix ! En termes réels, les salaires n’arrêtent pas de reculer.

Comment maintenant ça pourrait miraculeusement repartir ? Là aussi les économistes font preuve d’un optimisme débordant puisqu’ils misent sur la stabilisation des échanges commerciaux. Alors qu’à l’inverse les relations internationales sont de plus en plus tendues, comme peuvent en témoigner les guerres en cours. C’est à se demander sur quelle planète ces gens vivent.

En réalité la récession n’est pas très loin. La France est passée en 7ème position mondiale, en partie à cause de la perte d’influence sur le plan international, et du déclin de l’impérialisme français. Il y a un gros affaiblissement en Afrique notamment, au profit d’autres impérialistes (Chine, Russie…) qui étendent leur influence sur ce continent. Une perte de marchés pour les capitalistes français, qui sont prêts à tout pour limiter la casse (pour eux).

Quelles conséquences ?

Une récession causerait une hausse du chômage, une baisse de la production industrielle et une augmentation des faillites d’entreprises. On a déjà connu une vague de faillites de boulangeries ou de petites entreprises à cause des factures d’énergie. Et dans ces circonstances, c’est toujours les jeunes et les travailleurs qu’ils vont essayer de faire payer, à coup de licenciements massifs. Ça a déjà commencé avec une annonce de 677 emplois supprimés à Exxon Mobil au Havre.

Les capitalistes se préparent à une aggravation de la situation puisqu’ils essayent au maximum de faire des profits avant que la crise n’éclate plus. Ils ont une stratégie de repli sur des secteurs-clés de leur économie comme l’armement, le luxe ou la pharmacie, et n’hésiteront pas à couper des branches entières si elles ne sont pas rentables.

Macron les aide aux maximum en leur offrant des milliards et en ouvrant plus des services publics au privé : un vol qualifié. C’est avec ce but en tête que lui et son gouvernement font les coupes budgétaires et leurs prochaines « réformes ». Il va falloir avoir cette analyse en tête pour se préparer aux conséquences économiques et sociales de la prochaine période.

ELEMIAH