Plus de 7 mois que Netanyahou fait ravager la bande de Gaza. Une violence inouïe qui a tué des dizaines de milliers de civils palestiniens, en particulier des enfants. Cette tentative de génocide s’opère sans que les populations, là-bas ou dans le reste du monde, n’en voient la fin. Les travailleurs et les jeunes sont la solution. Des actions coordonnées pour stopper la guerre sont nécessaires.
Article paru dans notre journal l’Égalité n°222
Avec le soutien de Biden, Macron et les autres, Netanyahou a pu dérouler sa politique éradicatrice. Il y a un projet politique : la destruction méthodique de toute possibilité de vivre dans ce territoire, pour reprendre complètement Gaza.
Les dirigeants des pays capitalistes avancés se drapent de bons sentiments pour appeler à un cessez-le-feu ; et les dirigeants du monde arabe font le dos rond. Mais rien ne change. Une partie des dirigeants capitalistes savent que de plus en plus de jeunes et de travailleurs sont contre leur politique hypocrite, s’identifient aux civils palestiniens et refusent la perspective de guerre généralisée. Macron ou Biden craignent d’être davantage discrédités aux yeux de la classe ouvrière et des jeunes.
Netanyahou contesté
Netanyahou s’enfonce dans la fuite en avant. Plusieurs groupes de l’armée israélienne se comportent comme les soldats pendant les guerres d’indépendance, en Algérie, au Vietnam ou en Angola. Des actes de barbarie, des humiliations… une forme de fanatisme les anime.
Mais depuis avril, des manifestants ont repris la rue en Israël même contre Netanyahou et sa politique qui étend le conflit. Malgré les tirs entre Israël et l’Iran, ces manifestations se poursuivent. Car la colère gonfle : les otages ne sont toujours pas libérés et l’offensive militaire s’installe. Les manifestants, comme début 2023, réclament le départ de Netanyahou et des élections. Pour le moment, stopper la guerre n’est pas dans les revendications mais beaucoup tiennent publiquement Netanyahou responsable du 7 octobre et des attaques meurtrières contre des civils israéliens par le Hamas. C’est une situation très instable.
Nous pouvons agir et stopper le massacre !
Des millions de personnes dans le monde ont espéré que le procès à la Cour Internationale de Justice pourrait mettre un terme à la guerre. Mais les dirigeants israéliens n’ont reconnu aucune décision. Les travailleurs et les pauvres du monde entier ne peuvent avoir aucune confiance dans ces institutions juridiques. L’ONU n’a jamais été en capacité d’amener une solution. Pour les gouvernements capitalistes, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales sont à géométrie variable selon leurs propres intérêts. Seule notre mobilisation, ici et là-bas, arrêtera le massacre !
Les syndicats, les associations et les partis doivent s’emparer de ce combat et organiser eux-mêmes des actions-sanctions des travailleurs dans les lieux de travail, dans les usines d’armement, nombreuses en France ! Nos manifs du samedi sont extrêmement importantes mais ne suffisent pas. Il est temps qu’au niveau international, on se coordonne avec une première grande journée de manifestations et de grève le même jour partout. En 2003, le 15 février, ce fut le cas contre la guerre en Irak. Il faut passer à l’offensive !
Soutien à Rima Hassan !
Depuis le début de l’offensive sur Gaza, Macron et ses exécutants multiplient les accusations diffamatoires contre ceux qui luttent contre le massacre à Gaza. Des conférences de Rima Hassan (militante franco-palestinienne sur la liste LFI) et Mélenchon sont annulées dans plusieurs universités. Jean-Paul Delescaut, secrétaire de la CGT du Nord, a été condamné à un an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme » ! Rima Hassan, Mathilde Panot… sont convoquées pour le même motif ! Cela en dit long ! Ils veulent faire taire le mouvement ouvrier et les forces de gauche combatives car les jeunes et les travailleurs sont les seuls capables de stopper le massacre. Mobilisons-nous ! On ne se taira pas !