Inflation et baisse du pouvoir d’achat : le chaos capitaliste

Inflation accrue sur les produits de première nécessité, baisse du pouvoir d’achat et de l’activité… Le monde entier fait face à une crise économique qui se traduit par une inflation très forte. Notamment, les tarifs de l’énergie ont grimpé de 10 % en 2 ans, le gaz de 40 % en 6 mois. Cette situation oblige de nombreuses personnes à de faux choix, se nourrir ou se chauffer, se vêtir ou se déplacer…

La politique de tous les gouvernements est axée sur la nécessité que ce soient les travailleurs et les plus précaires qui payent le prix de cette crise. Les capitalistes refusent catégoriquement la hausse des salaires pour rattraper celle des prix.

Article paru dans l’Egalité n°210, par Dilan Kafkas

De gros profits pour les capitalistes

La montée des prix a de nombreuses causes. Les problèmes d’approvisionnement et de circulation des marchandises, les pénuries avec la reprise économique suite à la pandémie, la crise en Ukraine qui a amené des pénuries de blé, d’huile, de pommes de terres… L’augmentation des prix de l’énergie s’est également répercutée sur les prix d’autres matières premières. Et bien sûr, il y a aussi une spéculation éhontée sur les matières premières et les biens de consommation qui font artificiellement exploser les prix… et les dividendes.

Ces augmentations ne pèsent pas de la même façon sur les entreprises que sur les travailleurs. Dans le secteur de l’énergie, les coûts de production n’ont en partie pas augmenté, mais les factures si. En France, le groupe EDF (premier producteur d’électricité en Europe) a profité à plein de la flambée des prix du marché de l’électricité. Ses bénéfices, déjà très élevés en 2021, ont explosé et pourraient atteindre 7 milliards d’euros en 2022, explosant le record de 2005 (5,6 milliards) juste après son introduction en bourse. Ces milliards de profits, gonflés par 10% d’augmentation sur les factures d’électricité, seront versés en dividendes aux actionnaires d’EDF, dont l’État.

Le capitalisme, incapable de gérer la crise

Cette situation met à nu le fonctionnement du capitalisme. C’est un système économique chaotique basé sur la propriété privée des moyens de production par une minorité, les capitalistes, pour leur profit personnel. La classe capitaliste s’approprie la valeur issue du travail de la classe ouvrière. Dans ce système, celle-ci, bien que majoritaire, ne décide de rien, et son travail n’est utilisé que pour faire des profits pour les capitalistes… qui ont été énormes sur cette période.

Des milliards de personnes sur la Terre sont déjà exposées à de terribles souffrances. Les prix des céréales ont déjà dépassé leur niveau de 2007-2008, qui avaient déclenché les « émeutes de la faim », ces manifestations de masse pour demander du pain qui avaient secoué une partie de l’Afrique. Aujourd’hui, même l’ONU estime que tous ces facteurs de crise combinés au réchauffement climatique, qui affecte déjà gravement les rendements agricoles, vont donner lieu à un « ouragan de famines ».

Même dans les pays soi-disant riches, le capitalisme laisse les travailleurs totalement vulnérables à la crise. En France, des mesures temporaires totalement insuffisantes ont été mises en place, comme les primes inflation ou les chèques énergie, mais les salaires restent les mêmes pour les travailleurs. Nous avons également à subir les pénuries, qui entraînent elles-mêmes chômage technique et encore plus de baisses de salaires pour les travailleurs et de difficultés pour les petites entreprises. Le capitalisme est directement responsables de toutes ces menaces sur nos vies.

Luttons contre Macron et les capitalistes !

Il n’y a aucune perspective, en France comme dans le monde entier, que le capitalisme entre dans une ère de croissance, et offre des améliorations durables. Bien au contraire, nous sommes confrontés à une situation très difficile et instable, qui ne fait que s’aggraver.

La classe ouvrière a de nombreuses conclusions à tirer de cette situation. Une lutte déterminée est à l’ordre du jour, soutenue par les syndicats et les organisations politiques, pour des hausses de salaires, indexées sur l’inflation et le coût de la vie réelle, avec le blocage immédiat des prix. Pour la population, c’est vital. Tout cela devra être accompagné de la construction d’un parti de masse des travailleurs pour lutter contre Macron et les capitalistes et leur système de folie qui mène le monde à sa perte. Au chaos capitaliste, nous opposons la nécessité d’une planification socialiste et démocratique de l’économie, pour satisfaire les besoins de toutes et tous !