Chili : la droite remporte le référendum sur la nouvelle Constitution 

En octobre 2020, grâce au grand mouvement social de 2019 contre les politiques antiouvrières et anti-sociales de Piñera, un referendum gagné à 79% a décidé de mettre fin à la constitution du dictateur Pinochet. Ni les parlementaires, ni la caste politique ne pouvaient l’écrire. Des assemblées dans les quartiers ou les lieux de travail ont discuté, mais cela s’est effrité. Le 4 septembre dernier, le Non à la fin de cette constitution a gagné (61%).

Article paru dans l’Egalité n°212, par M.J. Douet

Le gouvernement Boric trahit

En décembre 2021, le candidat du « front large » de gauche, Boric a battu Kast, le candidat de l’extrême droite, en promettant plus de droits sociaux.

Mais Boric a fait entrer des procapitalistes au gouvernement et laissé les principales richesses du pays (cuivre, lithium) aux mains des multinationales capitalistes. Quand aux peuples indigènes Mapuche qui veulent la restitution de leurs terres visées par les multinationales, il les réprime violemment.
La droite, elle, bien organisée, a mené une campagne intense et mensongère dans les journaux et les réseaux sociaux. Boric et son gouvernement ont fait une campagne atone. L’abstention des classes populaires a été importante.

Deux jours après l’échec au réferendum Boric a remanié le gouvernement, en nommant d’anciens ministres PS, centre gauche de Bachelet pour rassurer les capitalistes. La jeunesse, après le vote, a manifesté pour la fin des dettes étudiantes et des bas salaires et a été réprimée.

Et maintenant ?

Boric s’est assis sur le formidable mouvement de masse et va continuer à servir la bourgeoisie. La droite salue la victoire mais a surtout gagné du temps. Une nouveau texte va être écrit avec le congrès. Beaucoup veulent une véritable Assemblée Constituante avec des assemblées locales de travailleurs et des pauvres, de toutes les couches exploitées par les capitalistes. Nul doute que Boric vu la crise économique que traverse le pays va continuer ses attaques. Les travailleurs et les pauvres ne peuvent compter que sur leurs propres forces et s’organiser pour stopper cette politique.