Avare un jour, avare toujours !

J’ai appris dans les médias qu’il y aurait un jour d’après… Que les erreurs du passé ne seraient pas renouvelées et donc que l’après Covid 19 serait un réveil heureux. Mon monde d’après serait un monde qui aurait aboli le capitalisme, évidemment.

Je suis cuisinière, métier où le travailleur est souvent exploité (nombre d’heures/ absence de contrat…). Aujourd’hui, la plupart des collègues de ce secteur sont chez eux, dans le meilleur des cas, et touchent le chômage partiel. Indemnité qui prend en compte un salaire basé sur 35 ou 39h, et sur un salaire brut. Évidemment, peu de salariés font 35h ou 39h mais souvent plus. Ensuite, il y a le salaire déclaré. Beaucoup de patrons paient les salaires ou une partie (quand ils paient) avec des enveloppes non déclarées, du coup les pertes de salaire vont en moyenne de 200 à plus de 600 euros par mois.

Il y a aussi une minorité qui a repris le chemin des restaurants. Avec des services à emporter mis en place, souvent non déclaré aux autorités afin de continuer à toucher les indemnités de l’État. Ces derniers oubliant aussi de déclarer leurs salariés ayant repris le travail.

Les patrons s’appuient sur des risques de fermetures définitives, de licenciement… pour justifier le fait de ne pas payer les salariés présents. Situation honteuse quand on connait aussi les pertes de revenus de leurs salariés.

N’oublions pas les nombreux cuisiniers, serveurs et autres intérimaires du domaine, qui ont vu leurs contrats dénoncés, et se sont retrouvés du jour au lendemain sans salaire.

De nombreuses voix appellent à un réveil de la profession, l’unité et l’organisation des travailleurs est la première solution. Et la restauration n’est pas la seule touchée par ces excès, dus au capitalisme.

MD