Luttons pour l’égalité des salaires homme-femme !

La question de l’augmentation des salaires et des conditions de travail est brûlante. Comme toujours, les plus touché-es par les attaques sont les plus exploité-es ; et c’est notamment le cas des femmes travailleuses. La mobilisation intersyndicale du 13 octobre affiche la volonté de lutter contre l’austérité, pour des revenus dignes et l’égalité entre toutes et tous.

L’obligation d’attribuer « un salaire égal à travail égal » existe dans la loi depuis 1972. Pourtant, en 2021, à durée de travail égale, le salaire annuel des travailleuses est en moyenne 15 % inférieur selon les chiffres de l’Insee. Cela s’explique surtout par le type de profession exercée, les femmes ayant généralement des métiers moins payés alors qu’elles sont 10 % de plus que les hommes à sortir des études supérieures avec un diplôme. À poste équivalent (même profession chez le même employeur), les femmes conservent un salaire inférieur de 4 % en moyenne. Ce ne sont pas les lois qui pourront amener à l’égalité mais bien le rapport de force entre classes qui existe dans la production. Car ce sont bien les patron-nes qui utilisent tous les prétextes, y compris le sexe, pour moins payer les travailleur-ses : c’est comme ça qu’ils font leurs profits !

Augmenter les salaires : une lutte commune !

Nous sommes bien plus nombreux qu’eux à devoir vendre notre force de travail pour vivre, les capitalistes en ont bien conscience. Ils savent qu’ils sont dépendants de notre travail mais ils veulent nous faire croire qu’on devrait les remercier de nous « offrir des emplois » et utilisent toutes les formes de division possibles pour éviter que nos intérêts communs soient perçus. Mais attention ! Nous ne voulons pas uniquement égaliser les salaires des travailleuses et des travailleurs. Nous voulons 300 € nets d’augmentation tout de suite, des salaires pas en dessous de 1600 € nets, et indexés sur le coût réel de la vie ! Les organisations de la classe ouvrière – syndicats et partis – devraient organiser dès maintenant une lutte unie contre le capitalisme de toutes les travailleuses et les travailleurs, quels que soient leur sexe, leur âge, leur religion, leur origine… Pour cela il faut prendre en compte toutes les oppressions spécifiques et développer des revendications. Lorsque les femmes prennent leur place dans la lutte, avec des hommes à leurs côtés, la puissance de la classe ouvrière se fait sentir et permet d’avoir un poids décisif contre les capitalistes et leurs gouvernements.

Par Rachel, article paru dans l’Égalité n° 218