Droits des femmes : lutter toutes et tous ensemble

La tentative de la Cour Suprême des Etats-Unis d’autoriser l’interdiction de l’avortement dans certains Etats doit sonner comme une alarme. Les forces politiques de droite sont toujours à l’affût pour restreindre les droits des femmes. En France, les élus au Sénat de la Droite et du Centre ont voté par deux fois contre l’allongement de 12 à 14 semaines du délai permettant une IVG.

Article tiré de l’Egalité n°210

Mais il n’y a pas que cela. Par exemple, en 20 ans, 221 maternités sur 717 ont été fermées. Et le nombre de femmes enceintes qui sont à plus de 45 minutes d’une maternité a augmenté de 40 %. Ce ne sont que quelques exemples de la différence entre la situation réelle des droits des femmes et les discours du gouvernement et des politiciens.

Il y a aussi la multiplication des embauches en contrat précaires et souvent à temps partiel qui pénalise beaucoup les femmes : AESH, aides à domicile etc. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois où le salaire ne dépasse pas les 8 ou 900 euros car ils sont plafonnés à 30h/semaine.

Et dans la fonction publique, où là aussi il y a une majorité de travailleuses, les embauches se font de plus en plus via des contrats courts : + 23 000 contractuels pour la seule fonction publique hospitalière en 2020.

Ces chiffres montrent les bases économiques et sociales du sexisme, auxquelles on pourra ajouter les discours sexistes sur la tenue soi-disant non-conforme des lycéennes (trop courte trop longue la robe ?).
Mais ils montrent aussi que la lutte contre le sexisme est l’affaire de tous les travailleurs et de toutes les travailleuses, et aussi des jeunes, des retraité-e-s. Car on ne pourra pas lutter collectivement si la moitié d’entre nous est ainsi discriminée.

Le capitalisme génère le sexisme pour aggraver l’exploitation et utilise la précarité pour empêcher de lutter. Battons-nous toutes et tous ensemble pour l’Egalité réelle entre femmes et hommes, et pour une société débarrassée de l’exploitation et du sexisme !