Attaques multiples contre les chômeurs et les précaires : nous ne laisserons pas faire !

manif unedicAu moment où la nouvelle convention UNEDIC se discute entre organisations syndicales et patronales, un ensemble d’attaques est en préparation contre les chômeurs.

Bien évidemment le patronat, soutenu explicitement par le gouvernement, tente d’imposer le retour de la dégressivité des indemnités chômage ainsi qu’une nouvelle dégradation du régime de l’intermittence. L’objectif est de faire des économies sur le dos des chômeurs et précaires afin de combler un déficit qui n’existe pas.

En effet, le régime d’indemnisation du chômage serait excédentaire de plusieurs milliards d’euros, si, d’une part, il n’avait pas à rembourser des crédits passés auprès de banques privées ou centrales ou de fonds de pensions pour plus de 350 millions d’euros et s’il ne devait pas financer Pôle emploi (service public qui devrait dépendre exclusivement de l’Etat) pour plus de 3 milliards d’euros. D’autre part il y aurait excédent si les patrons ne fraudaient pas les caisses de la protection sociale en particulier par le travail dissimulé. Les chômeurs indemnisés ne sont pas les seuls dans le collimateur : celles et ceux qui sont aux minimas sociaux, en particulier au RSA le sont aussi, en tout cas pour l’instant dans le Haut-Rhin et dans la Drôme. Ces départements veulent soumettre les RSistes à une obligation de bénévolat dans les associations et collectivités publiques, fournissant ainsi une main d’oeuvre gratuite à ces employeurs et qui ne permettront jamais l’insertion professionnelle. Cela risque de faire des émules, d’autant plus si leur déficit s’accroît à cause de la baisse des dotations de l’Etat et de l’accroissement de leur mission.

Gaspillage et plans bidons

Justement, Pôle emploi créé par la fusion des ASSEDIC et de l’ANPE est en voie de démantèlement par sa régionalisation. Dans la suite du plan bidon «500 000 formations» annoncé par Hollande, les Conseils régionaux qui sont les opérateurs centraux de formation professionnelle, veulent prendre le contrôle des Pôle emploi. Cela entraînerait aussi de facto un glissement vers une régionalisation des politiques de l’emploi.

Donc non seulement les chômeurs ne seraient pas traités de la même manière qu’ils soient dans une région pauvre ou riche, mais on peut même imaginer dans cette période de casse générale du code du travail arriver à une situation où l’on aurait des régions qui mèneraient des politiques de dumping social aggravées (SMIC régionalisé par exemple) dont serait évidemment victimes les travailleurs.

L’État déverse par dizaines de milliards des subventions et des exonérations au patronat sans aucun résultat en termes d’embauche (Pacte de responsabilité CICE…). Ceci représente plus de 40 milliards d’euros et pour seulement 40 000 emplois créés dans ce cadre ! En réalité, ils font peser sur la classe ouvrière le coût de l’austérité, en accroissant la concurrence entre travailleurs avec un emploi et ceux précaires ou sans emploi afin de baisser le coût du travail pour le plus grand profit des grands patrons et des actionnaires !

Par Yann Venier