Les luttes se multiplient dans le pays, les syndicats recrutent, la classe ouvrière avec les femmes travailleuses sont dans la rue ! Ce sont des millions de femmes et d’hommes ensemble qui se battent aujourd’hui contre les capitalistes et leurs sous-fifres au gouvernement. Lors du 8 mars comme dans les luttes pour la retraite qui se déroulent, nous devons montrer que nous sommes tous et toutes unies. Les travailleuses exploitées ont bien plus en commun avec leurs collègues masculins qu’avec Christine Lagarde ou Elisabeth Borne !
Les capitalistes, quel que soit leur genre, ont pour but d’exploiter notre force de travail pour s’enrichir. Et dans ce système, les travailleuses subissent une double oppression, à la maison et au travail. Dans les pays les plus riches, les luttes massives ont permis l’éducation des filles, le suffrage universel, le droit à l’avortement, etc. Cependant, ces droits ne sont pas inscrits dans la roche puisqu’ils sont toujours sujets de débats. Et le capitalisme continue de maintenir le mécanisme social lié à l’oppression des femmes : par l’inégal partage des tâches parentales et domestiques, qui ne sont pas pris en compte et qui pèsent sur la carrière ; par l’insuffisance des structures d’accueil de l’enfance, qui est un obstacle à l’engagement professionnel ; par le poids des stéréotypes et de la discrimination ; par un salaire souvent inférieur (en 2020, d’après les données Eurostat les femmes gagnaient 15,8 % de moins que les hommes). Ces quinze dernières années, les femmes ont été particulièrement touchées par la fermeture de services publics (crèches, cantines, maternités), par l’inflation car elles gagnent moins, par la réforme des retraites car avec le décalage de l’âge de départ, elles vont prolonger leur activité, par la suppression des subventions aux aux associations protectrices des femmes… et encore plus.
Quelles revendications ?
Nous avons tous besoins d’un bon travail et d’un bon salaire pour vivre ! Il ne s’agit pas d’une lutte des femmes contre les hommes, il s’agit d’une lutte entre travailleurs et travailleuses unis contre les capitalistes, qu’ils soient hommes ou femmes. Les femmes doivent prendre leurs pleine part dans la lutte et sans division !
- Pour un emploi et un salaire décent pour toutes et tous. Travail égal = salaire égal !
- Stop aux violences, au harcèlement et à toute forme de discrimination ! Contre le sexisme, mais aussi l’homophobie, le racisme…!
- Des services publics gratuits et de qualité : accès aux soins (contraception et avortement gratuits) éducation, crèches, assistance sociale, transports…
Pour répondre à nos besoins, l’organisation socialiste de la société est la seule qui permet de mettre fin à l’exploitation des travailleurs, qui fournit les moyens concrets de rompre avec les causes profondes de l’oppression des femmes, développe des modes de gestion collectifs et publics des tâches domestiques, sans exploitation de qui que ce soit.
C’est ce pour quoi on se bat aujourd’hui, dans la rue, dans les luttes, pas qu’au 8 mars ! Ensemble, faisons entendre nos revendications, pour en finir avec l’oppression des femmes et le capitalisme !
Article paru dans l’Egalité n°215