Des congrès de partis (LR, le PS, EELV ou le FN) se succèdent cette année, élections présidentielle et législatives obligent. Le congrès de la Gauche révolutionnaire : ça n’a rien à voir !
C’est le moment le plus important de la vie interne de l’organisation : un moment de discussions et de construction. Tous les membres et militants sont amenés à discuter des conditions dans lesquelles les travailleurs et les jeunes vivent et des moyens de renforcer la classe ouvrière et la majorité de la population face au capitalistes et aux partis qui les servent.
Comment ça marche ?
Le congrès est l’instance souveraine qui tous les deux ans discute de notre analyse, l’affine, la modifie si nécessaire. Les discussions s’articulent autour de textes qui sont discutés dans toute l’organisation durant les semaines qui précèdent. On y fait les bilans et on trace des perspectives. Les AG de congrès se réunissent avec les militants dans nos réunions locales de section, discutent et décident en votant. Puis nous nous réunissons nationalement. Le congrès discute de l’ensemble de notre politique et de notre construction et élit la direction nationale. Cette année la préparation du congrès de la GR est particulièrement motivante.
Un congrès pour mieux intervenir dans une situation politique riche et complexe !
Poursuite et aggravation de la crise économique, crise de l’Union européenne, Brexit, catastrophe humanitaire des migrants, guerre en Syrie- Irak-Turquie, vague d’attentats… Au niveau international et européen, beaucoup d’aspects de la crise du capitalisme et de ses conséquences sont brûlants et seront discutés. Notre objectif est d’adopter une analyse et des axes de campagne ou d’intervention qui en découlent pour militer et agir en France.
La situation française est bien sûr au coeur de nos discussions. Où en sont les classes dirigeantes ? Comment les capitalistes français veulent-ils continuer de faire payer la crise de leur système, où en sont les principaux partis bourgeois (LR, FN et PS), où en sont les organisations du mouvement ouvrier, les syndicats comme la CGT mais aussi les partis, comment le camp des travailleurs et des jeunes peut-il traduire sa révolte sur le terrain politique et se renforcer notamment après le mouvement du printemps contre la loi « Travail », quelle place la Gauche révolutionnaire prendra-t-elle en 2017 et quelles campagnes mènerons-nous en particulier là où nous avons des sections implantées ? Comment lutter contre les discriminations (sexisme, racisme et islamophobie, homophobie) et les divisions au coeur de la propagande des partis bourgeois du PS en passant par LR et le FN ?
Le congrès pour construire la Gauche révolutionnaire dans l’avenir
C’est un moment pour aller de l’avant dans notre développement dans des lieux de vie, de travail et d’études où nous voulons renforcer notre poids. L’année 2016 a vu grandir notre audience dans les villes où nous sommes déjà présents. Nous avons de nouveaux camarades qui nous ont rejoint ainsi que dans des villes où nous n’étions pas présents.
Une préoccupation permanente dans une organisation marxiste révolutionnaire, c’est de consolider et former les nouveaux camarades et leur faire une place. Et c’est central pour nous à notre étape de développement. Tous les militants révolutionnaires doivent pouvoir prendre une responsabilité et c’est le travail des plus anciens de les y aider. Pour cela la formation politique dans l’action est cruciale. Discuter politique, lire et aussi élaborer le matériel, écrire des articles, des tracts, être responsable des finances, d’un stand… C’est comme cela qu’on devient militant !
Le capitalisme est dans une crise majeure. Les travailleurs et les jeunes sont les seuls à pouvoir mettre un terme à cette crise et améliorer ainsi le sort de millions de personnes en se débarrassant de ce système injuste et barbare. La lutte pour le socialisme a besoin de militants. C’est le sens de notre existence en tant que Gauche révolutionnaire et de notre congrès.
Par Leïla Messaoudi