Violences à Romans-sur-Isère : non à la violence ! Pas de racisme ! Assez de la récupération de l’extrême droite !

Le Nord de la Drôme fait tristement la une des médias depuis plusieurs jours, suite à la mort dramatique du jeune Thomas, à Crépol, samedi 19 novembre. Alors que l’enquête n’a pas encore déterminé les circonstances de la bagarre ayant conduit à cette mort terrible, des groupes d’extrême droite se sont emparés de ce malheur pour appeler à une nouvelle mobilisation raciste, ciblant surtout les Maghrébins.

Ce samedi 25 novembre, 80 personnes d’extrême droite, venues de toute la France, ont défilé dans Romans, avec une banderole : « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli ». Ils scandaient des slogans racistes : « la rue, la France, nous appartient » ou encore « bleu, blanc, rouge, la France aux Français ». Ils se sont dirigé vers le quartier populaire de La Monnaie pour « en découdre » car une rumeur affirmait que des jeunes impliqués dans la bagarre y habiteraient. Là, des heurts ont eu lieu avec la police et avec des habitants du quartier refusant leur présence. Parmi ces habitants, des jeunes et des moins jeunes ont eu la présence d’esprit et le bon réflexe de s’organiser eux-mêmes pour repousser le groupe organisé par des fascistes. Certains ont été capturés et leurs visages exposés sur les réseaux, confirmant que dans cette bande de 80 personnes certains venaient de loin comme de Rouen par exemple à 700 km environ de Romans-Sur-Isère.

La maire divers droite de Romans, Marie-Hélène Thoraval, met en avant que « le climat se tend » et demande des « méthodes beaucoup plus fortes » à l’État contre les comportements de « sauvages ». Des propos graves, racistes, qui font bien écho à ceux prononcés récemment par Darmanin !

Un climat nourri par le gouvernement !

Ce climat est entretenu par la politique raciste du gouvernement, laquelle propulse les groupes violents d’extrême-droite et les encourage à mettre leurs menaces à exécution. Ne soyons pas dupes : cette situation sert la classe dirigeante. Elle permet de rejeter la faute du mal-être quotidien sur une partie de la population, ciblant celles et ceux dits d’origine étrangère et en particulier les musulmans. Pratique, comme cela le gouvernement masque la véritable origine des inégalités : la politique capitaliste de Macron qui détruit les services publics, attaque nos droits, nos conditions de travail et n’offre aucun avenir aux jeunes.

Une mobilisation unie contre la violence et le racisme !

Les organisations de la classe ouvrière (partis, syndicats, associations…) doivent prendre leur place dans la mobilisation locale contre la violence, la haine et le racisme.Concrètement aussi, c’est le rôle des partis et des syndicats de ne pas laisser seuls les habitants de Romans-sur-Isère et de se joindre aux habitants du quartier de la Monnaie qui cherchent à s’auto-organiser face aux violences des groupes fascistes.

Plus profondément, le seul rempart contre le développement des ces groupuscules d’extrême-droite et contre l’escalade de la violence est la mobilisation de la classe ouvrière unie. Il faut une vraie campagne anti-raciste qui dénonce la violence croissante, les politiques antisociales et xénophobes du gouvernement et qui rassemble dans une lutte pour l’égalité entre toutes et tous.

À Romans-sur-Isère comme ailleurs, pour l’unité des habitant-es des quartiers populaires !

Nous sommes pour une manifestation massive de toute la population. L’unité de celles et ceux qui subissent la violence est nécessaire pour stopper l’escalade de la violence et pour renvoyer l’extrême droite à sa vraie place, celle d’organisations qui veulent casser nos droits sociaux à toutes et tous, refusent d’augmenter les salaires à l’assemblée nationale, suppriment la cantine aux enfants de chômeurs dans les communes qu’ils dirigent et magouillent sans cesse des millions.