[Tribune syndicale n°12] Bas salaires, inflation, précarité, contre-réformes… Construisons une lutte de masse contre Macron et les capitalistes !

Des attaques violentes contre les travailleurs – et des profits records

Macron nous attaque sur tous les fronts : casse de l’assurance chômage, casse des retraites, RSA conditionné à un mi-temps de « travail », restrictions budgétaires, casse des lycées professionnels, du collège, etc. Pour les travailleurs et précaires toujours plus de galère pour vivre dignement, pour pouvoir payer les factures, se loger correctement, chauffer, se faire soigner, etc. Et tout cela dans un seul et unique objectif : permettre aux grands groupes capitalistes de s’approprier de nouveaux marchés et de continuer à faire un maximum de profits et aux gros actionnaires d’empocher des dividendes délirants. Une part grandissante des richesses produites va vers les comptes des capitalistes (bas salaires vs profits records), mais Macron et les capitalistes veulent accélérer encore le pas. Rien qu’au premier semestre, les entreprises du CAC 40 ont fait 73 milliards d’euros de bénéfices et 44,3 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires (le montant le plus important en Europe). Assez d’argent pour embaucher tous les profs, infirmières, éboueurs… qu’il manque ; et pour augmenter les salaires de tous les travailleur-ses !

Allons chercher l’argent là où il est ! Battons-nous pour :

  • l’augmentation immédiate des salaires, indexation sur la hausse des prix, certains secteurs de l’aérien ou de l’automobile veulent 300 euros en plus tout de suite
  • pas de revenu en dessous de 1600 euros net
  • la baisse massive des prix et leur plafonnement ensuite
  • des moyens massifs pour de vrais services publics de qualité (santé, éducation, transport, aide à la personne…)
  • la retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans quand c’est nécessaire après 37,5 annuités

S’organiser dès maintenant pour construire une lutte de masse !

Le 10 octobre : grève à pôle emploi, le 18 octobre grève des cheminots et dans les lycées professionnels également… Et en même temps, les grèves dans le privé pour l’augmentation des salaires se multiplient, souvent à l’occasion des NAO, y compris dans les PME. Ça montre que les travailleurs sont prêts à se mobiliser quand ils sentent qu’il est possible de gagner. La situation est favorable. Et c’est d’ailleurs pour cela que Borne et Macron hésitent sur la méthode pour faire passer leur casse des retraites.

Dès maintenant, il faut programmer des heures syndicales ou/et des assemblées générales dans tous les lieux de travail, dans le public et le privé, pour discuter des suites à donner au 29 car il est certain qu’une seule journée de grève ne suffira pas.

Les directions syndicales doivent rapidement appeler à monter en puissance avec une nouvelle journée de grève interprofessionnelle, pour une mobilisation plus forte que le 29 septembre. Et dans les différents secteurs la question de la construction des grèves massives dans la durée doit être posée. Une approche collective combative consisterait à combiner des grèves solides dans les secteurs, leur jonction, l’organisation collective et démocratique des travailleurs dans la lutte (AG de grévistes, piquets de grève, votes comités de grèves…), et des journées de grèves interprofessionnelles très massives – fréquentes et rapprochées.

C’est la question que se posent toutes les équipes syndicales combatives qui poussent dans leur secteur en même temps qu’elles veulent le succès de la grève interpro. Les journées sectorielles, il faut les construire pour qu’elles soient des réussites. Elles ne s’opposeront pas à la construction d’un mouvement d’ensemble si elles sont préparées pour faire avancer les revendications du secteur et celles de toutes et tous.

Après le 29 septembre, le 16 octobre ?

Le dimanche 16 octobre, une marche nationale contre la vie chère est organisée à Paris. Elle ne peut pas se substituer à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle. Pour autant, tous les syndicats, partis politiques et associations qui veulent défendre les travailleurs devraient y appeler, en amenant leurs propres revendications et mots d’ordre. Plus les syndicats et syndicalistes combatifs mobiliseront pour cette journée avec des mots d’ordre qui rassemblent les travailleurs, plus elle aura un caractère de classe et donc plus elle sera utile pour construire un rapport de forces en faveur des travailleurs.

Il n’y a pas d’un côté la question des luttes et de l’autre la question politique. On l’a vu les bons scores de la LFI-NUPES aux élections ont été un encouragement car ils portaient des revendications sur les prix, les conditions de vie… C’est également le moyen de ne pas laisser des partis politiques comme le PS ou EELV être à la tête de marches contre la vie chère tout en continuant de mener des politiques proches de celles de Macron dans les régions, des départements ou des villes qu’ils dirigent.

Des grèves nombreuses dans plusieurs secteurs, une première journée interpro et des manifestations de masse incluant toutes les couches de la classe ouvrière et les jeunes peuvent permettre de faire reculer Macron et les capitalistes. Un tel mouvement permettrait de poser la question d’un gouvernement réellement au service de la population, un gouvernement des travailleurs, contre le capitalisme, qui se bat pour une société débarassée de l’exploitation, une société socialiste.

S’organiser politiquement pour en finir avec le capitalisme

C’est le système capitaliste qui détruit nos vies. Il va d’une crise économique à une autre et tant que des principaux secteurs de l’économie restent dans les mains des capitalistes. Il faut en finir avec cette exploitation et les politiques qui défendent le système. Une des premières mesures à prendre sera de nationaliser par une mise en propriété publique les principaux secteurs de l’économie (énergie, transports, distribution, alimentation, finances,..). Créer des monopoles publics sous le contrôle et la gestion des travailleurs – en lien avec des usagers – pour pouvoir satisfaire nos besoins, et non pas ceux des actionnaires et gros capitalistes.

Les bourgeois ont leurs partis, leurs médias … Nous avons besoin de nous organiser autour d’un programme à opposer à Macron, aux capitalistes et aux partis qui les servent. Il nous faut un parti à nous, un nouveau parti des travailleurs combatif qui nous permette de lutter contre le capitalisme et pour le socialisme !