Toujours plus de précaires dans l’Éducation Nationale

Les médias se sont fait l’écho du manque de profs et de la pénurie de candidats aux concours (dans le primaire et le secondaire). Cette tendance s’est renforcée depuis Sarkozy, atteignant les pires niveaux depuis les années 80. Les solutions « innovantes » de la start-up nation consistent simplement à précariser les métiers de l’Éducation : annonces sur Le bon coin, « job dating », et même remplaçants en visio !

Alors manque de vocation, ou de conditions de travail décentes ? La proportion de non-titulaires a plus que doublé depuis les années 80. Tous personnels confondus, elle est passée de 17,7% en 2017 à 21,5% en 2021. Difficile de ne pas voir de corrélation entre cette précarisation et la pénurie de personnels (enseignants et non-enseignants). Merci Blanquer et Macron !

Travailler plus pour gagner plus ?

Macron promet des primes pour ceux qui acceptent des « missions supplémentaires » (sous-entendu : les personnels ne travaillent pas assez !), la fin des concours de l’enseignement pour les remplacer par des CDI et l’autonomie des établissements (expérimentée à Marseille cette année) qui transformerait les directeurs d’écoles, principaux et proviseurs en petits patrons.

Tout cela va précariser encore plus les personnels et empirer les conditions d’étude des élèves ! L’objectif de Macron : une Éducation gérée comme une entreprise (ce qui est déjà partiellement le cas dans le professionnel, avec les CFA). On pourrait voir naître des déserts éducatifs, comme on voit se multiplier les déserts médicaux.

Luttons plus pour gagner plus !

  • Pour le dégel du point d’indice et le rattrapage des salaires depuis 20 ans.
  • Tous les personnels non-titulaires doivent être titularisés
  • Pour un plan d’embauches massif de fonctionnaires (enseignants et non-enseignants).
  • Non à l’autonomie des établissements !

Une lutte d’ampleur doit être préparée dès la rentrée pour de vrais moyens dans l’Éducation Nationale et les services publics !

Par Virginie Prégny, article paru dans l’Egalité n°211