Brèves sociales

C’est en partie pour camoufler la lutte des classes que l’on a glosé, à partir des années 80, sur le phénomène de « l’exclusion ».

Article paru dans l’Egalité n°93

D’un coté les « nantis » : les fonctionnaires, les salariés des services publics, les salariés du privé en poste… de l’autre, les exclus. Les classes dirigeantes, les riches ? Oh, pardon ! on les avait oublié… Des nantis comme les autres, naturellement…

Alors, on s’apitoie sur ces « pauvres » exclus. Et l’on multiplie les mesures pour montrer qu’on essaie de faire le maximum, du caritatif au culturel, des organismes de « réinsertion » aux commissions et observatoires chargés d’étudier le phénomène… Et pour couronner le tout, une belle loi pleine de la sollicitude de la gauche plurielle.

N’empêche, les véritables exclus meurent toujours de froid l’hiver.

N’empêche également qu’il a fallu que les chômeurs occupent les ANPE et les ASSEDIC pendant l’hiver 97/98 pour que l’on revalorise les minima et il a fallu qu’ils remettent ça pour que soit instaurée une prime de Noël de 1 000 F.

Comme il n’y a pas eu de grands mouvements en 2001, les minima sociaux n’ont été augmentés que des 2 % d’inflation officielle. Quant à la prime, cela aurait été dommage de toucher à un chiffre si rond. On en reste donc à 152,4 €.

Exclusion leur beau soucis ? mon oeil !
Un emploi pour tous ! Et d’ores et déjà, + 1 500 F pour les minima sociaux !

Par Jacques Capet