Inflation, la machine capitaliste s’emballe

Dans la zone euro, en août, l’inflation a atteint 9,1% sur un an. En France, la hausse généralisée des prix liée à celle de l’énergie impacte l’ensemble des secteurs, avec une augmentation des coûts de production reportée sur les prix. Cette situation vient s’ajouter aux confinements successifs et ruptures des chaînes d’approvisionnement liés au Covid-19, ainsi qu’à la guerre en Ukraine. La période est à la récession, mais accompagnée d’une inflation très forte qui impacte en premier les plus précaires et les travailleurs.

Article paru dans l’Egalité n°212, par Lu M

Le FMI a dû revoir à la baisse ses prévisions de croissance mondiale. En juillet, il prévoyait 3,2%… un chiffre très optimiste. L’Allemagne et l’Italie prévoient +1,5 % de leur PIB, autrement dit, ce n’est même pas une croissance. De très nombreux pays sont dans ce cas. En Chine, l’activité est très ralentie, en partie à cause de la politique « Zéro Covid » qui met à l’arrêt des zones entières du pays. Le capitalisme s’est plongé dans une crise qui se nourrit d’elle-même.

Pour enrayer l’inflation, les banques centrales FED (États-Unis) et BCE (Zone euro) remontent leurs taux directeurs : l’emprunt coûte plus cher. Ça leur permet de ralentir la demande. Les prêts interbancaires sont moins nombreux, ce qui diminue la quantité d’argent disponible. Les capitalistes eux-mêmes ne croient pas dans la solidité de leur système. Conséquence : baisse massive des investissements, la spéculation qui risque d’exploser, des usines mises à l’arrêt car elles ne rapportent pas assez, consommation bloquée…

En effet, alors même que tout augmente, les travailleurs et la majorité de la population ont moins accès aux crédits. En France, 42% des crédits immobiliers sont refusés. Par contre, les grosses entreprises sont soutenues. En Grande-Bretagne, la nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, a sorti 46 milliards d’euros d’argent public pour payer en partie les factures d’énergie des grandes entreprises.

Luttons contre la hausse du coût de la vie et la pauvreté

Pas question de continuer à payer leur crise ! Prenons les milliards de profits des grandes entreprises et multinationales comme les 73 milliards du CAC 40 pour :

  • indexer le salaire sur le coût réel de la vie et bloquer les prix à la baisse !
  • créer massivement des emplois de qualité ! Le travail disponible doit être réparti entre les travailleurs, et c’est cette répartition qui doit définir la durée de la semaine de travail, sans perte de salaire, ni flexibilité
  • pour vraiment contrôler la production et les prix, il faut mettre en propriété publique les grands secteurs de l’économie (transports, énergie, finances, santé) avec expropriation des capitalistes et gestion par les travailleurs et la population pour répondre aux besoins.

C’est sur les travailleurs et travailleuses que repose le fonctionnement de la société. Les capitalistes ne sont pas en mesure de nous permettre de vivre dignement, ce sont eux que l’on doit dégager !