Depuis octobre dernier, la Turquie mène des frappes aériennes massives dans le nord de la Syrie et de l’Irak. Des milliers de civils ont été touchés par ces attaques, les établissements scolaires, les hôpitaux…
Le président Erdogan prétend mener la guerre contre le terrorisme et contre les groupes armés que sont le PKK et le YPG. En réalité, depuis 2020, il soutient et renforce l’armée nationale syrienne (ANS), composée de groupes de rebelles, de mercenaires qui font face aux forces démocratiques syriennes (FDS) pour avoir le contrôle, notamment sur le pétrole syrien. Erdogan nourrit de sa main le terrorisme. De la même manière, il a accueilli les frères musulmans (Egypte) il y a 10 ans pour déstabiliser et renforcer ses points de contrôle en Egypte et en Libye. Il fait la même chose en Syrie. Il essaye d’avoir plus d’influence, de territoire et de pétrole. Erdogan collabore d’un côté avec la Russie du fait de son marché de gaz et de tourisme, et de l’autre côté avec les États-Unis, car elle est membre de l’OTAN et accueille beaucoup de migrants.
Pour Erdogan, les attaques sur la Syrie sont également un moyen de mettre sous le tapis toute la misère qui sévit dans son pays : chômage de masse, inflation très forte, mesures antidémocratiques et gestion dictatoriale de l’État… La propagande dans les médias turcs sur la guerre est énorme pour servir l’image du président dictateur ! Les luttes en Turquie doivent s’unir : travailleurs, jeunes, défense des minorités, opposition à la guerre… Seule une lutte de masse unie, par tous les opprimés du régime d’Erdogan, pourra mettre un terme à cette politique meurtrière.