Stop à la guerre Israël-Gaza [2/2] Qui peut arrêter la guerre ?

Dans tous les pays du monde, devant les milliers de pertes humaines, des mobilisations se développent, désormais massives.

Seconde partie de notre duo d’articles sur le sujet parus dans l’Égalité n°219. La première partie est ici.

La solidarité ouvrière internationale doit se développer 

À Gaza la population est coincée entre le blocus total et les bombes, et même les exodes vers le sud de la Bande sont bombardés. L’aide humanitaire dont dépend plus de 80% de la population est insuffisante. Pas d’eau, pas d’électricté : plus de 2 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, n’ont aucune perspective dans cette prison à ciel ouvert.

Cette situation révolte le monde entier. Les mobilisations massives, de Londres au Caire, sont essentielles pour mettre la pression contre la guerre. Dans le même temps, il faut que les organisations ouvrières du monde entier réactivent tous leurs liens et réseaux internationaux et apportent ainsi un soutien concret entre syndicats, fait d’aide humanitaire ou encore de refus de charger les cargaisons militaires.

La polarisation de la société israélienne

De l’autre côté, en Israël, la contestation contre Netanyahou, très forte depuis janvier 2023, (avec des centaines de milliers de personnes dans la rue et des journées de grève générale) a été mise en pause par les attaques du Hamas le 7 octobre.

Mais les manquements liés aux renseignements, à la protection des civils, ou à l’intervention des secours ravivent la colère. Netanyahou proclame que « le peuple et sa direction sont unis » mais c’est faux. La rage contre son gouvernement est forte et la compréhension qu’il est responsable gagne du terrain. Selon un sondage, 56% de la population estime que Netanyahou devrait démissionner. Même si elles sont fortement réprimées, des manifestations contre la guerre reprennent en Israël même. C’est un début.

Seuls les travailleurs et les populations peuvent faire cesser la guerre !

Les capitalistes, les réactionnaires et les nationalistes ne peuvent pas apporter une véritable paix avec des droits pour tous car ils fondent leur existence sur cette situation et l’alimentent. La majorité des peuples veut pouvoir vivre sans craindre pour leur sécurité, qu’ils soient arabes, bédouins ou israéliens.

Pour arrêter Netanyahou et ses alliés, mais aussi pour contester au Hamas ou à d’autres réactionnaires, la direction de la lutte pour les droits des Palestiniens, les travailleurs et les jeunes sans distinction doivent s’organiser. Seul un mouvement de masse unifié pourra les dégager, instaurer le pouvoir des peuples en Palestine et en Israël et la réelle autodétermination des peuples. Il faut virer les gouvernements qui ne défendent pas nos intérêts et maintiennent le chaos quelque soit le nombre de vies perdues.

Manifestons massivement contre la guerre et pour l’unité de tous les opprimés contre le capitalisme, le racisme et l’antisémitisme. On peut tous, ici et là-bas, jouer un rôle en luttant contre la guerre sur un programme qui défend les intérêts des populations et non des capitalistes.