Les cheminots de la SNCF seront de nouveau en grève la semaine prochaine, du 9 mars au soir au 11 matin, après la bataille courageuse menée en juin 2014, les nombreuses luttes régionales qui ont eu lieu depuis, comme en Picardie où les contrôleurs des TER ont fait grève contre la suppression des chefs de bord dans les trains, les manifestations du 30 octobre devant le siège de la SNCF contre la répression des militants syndicaux, et celle, massive, du 29 janvier à Paris.
Il s’agit, une nouvelle fois, de combattre la réforme ferroviaire et ses conséquences catastrophiques pour le transport. Entre 2002 et 2013, c’est 25 000 emplois qui ont déjà été supprimés à la SNCF et jusqu’à 9000 suppressions de postes sont encore prévues pour les 5 prochaines années. Cela représente une surcharge de boulot intenable pour les cheminots en poste et des conditions de circulations dangereuses ! N’oublions pas qu’en juillet 2013, sept personnes sont mortes à Brétigny-sur-Orge faute de personnel pour changer la pièce qui a fait dérailler le train.
Aujourd’hui, alors que les tarifs ne cessent d’augmenter (encore +2,6% début 2015), des gares locales n’ont même plus de guichet, sont moins desservies voire carrément fermées (Quillan dans l’Aude, Aumont-Aubrac en Lozère, Port Vendres dans les Pyrénées-Orientales…) et la direction prévoit de fermer 7500 km de voies ! Soit des pans entiers du pays qui ne seraient plus desservis par le train, bye bye à des dizaines de lignes de TER… beau retour en arrière. Et franchement, qu’ils ne viennent pas nous parler d’écologie quand on veut remplacer le train par le car et démolir ce qu’il reste du Fret, le transport ferroviaire de marchandises.
Mais contre les cheminots, les chiens sont déjà lâchés. Sur le site de l’Express le 3 mars : « nouvelle journée de galère en perspective ». On peut déjà imaginer les reportages de TF1 le soir de la grève, n’interviewant que les gens fâchés, et les appels de tel député à cesser un « mouvement irresponsable » ou on ne sait trop quel mensonge ou bêtise.
Alors ne nous laissons pas avoir par leur propagande. Les cheminots décident d’arrêter de subir les reculs qu’on tente de leur imposer, malgré tous les médias qui sont contre eux d’une façon ou d’une autre et la répression féroce qui s’abat sur tous les syndicalistes. Les cheminots méritent tout notre soutien car c’est notre Rail et notre service public qu’ils défendent grâce à leurs grèves.
Par Cécile