Foyers d’hébergement d’urgence à Rouen : 9 jours de grève pour des embauches et un meilleur accueil des résidents.

HEBERGLes travailleurs sociaux de deux structures d’accueil de gens dans la rue (hommes, femmes, enfants) ont fait grève plusieurs jours pour de meilleures conditions de travail mais aussi de meilleures conditions d’accueil des résidents. Le foyer Bazire qui accueille 100 hommes chaque soir, était particulièrement mobilisé. Le 15 décembre, 9 salariés sur 15 ont débrayé, rejoints le lendemain par des collègues de l’Uras (centre de réinsertion sociale) ainsi que pendant quelque temps par des salariés de la cantine. Ces deux associations sont membres de l’association Émergences.

Leurs revendications étaient un peu les mêmes que celles qui les avait fait lutter il y a 3 ans : de meilleures conditions de travail, des embauches de travailleurs sociaux, d’infirmières… et également un meilleur accueil des résidents (repas assuré à tous, douches chaudes etc.). Lors des entrevues pendant la grève, notamment le 19 décembre, la direction acceptait de revoir et discuter d’un certain nombre de points mais lorsque les salariés de Bazire ont réclamé le paiement des jours de grève comme lors de la dernière grève, il y a eu blocage de la direction et gros chantage par celle ci : « on va fermer le centre faute de personnel » et jouant sur les trémolos, « si vous ne reprenez pas le travail lundi 22, vous allez laisser des SDF dehors le jour de Noël ».
La préfecture est venue au secours de la Direction lui demandant d’embaucher du personnel temporaire car il est impensable que le centre soit fermé en cette période ; personnel pris en charge financièrement par elle et pas par la direction d’Émergences.
Les grévistes n’ont pas cédé et ne reprennent le travail que mercredi 24.
Ils ont décidé d’arrêter leur grève ce mardi 23 décembre mais donnent rendez-vous à la Direction le 9 janvier pour rediscuter et s’ils n’obtiennent pas d’avancées sur leurs revendications, ils sont déterminés à reprendre la grève.

par Dadou