SNCF : les grèves de mai ne sont qu’un début, continuons le combat !

Après la 1re grève entre les ponts de mai, la direction place des réunions pour « négocier ». En faisant ça, elle impose son calendrier et empêche une lutte plus large en mai et divise les cheminots par métier. Le 5 juin une grève est en préparation, les travailleurs des technicentres veulent aussi entrer dans la bataille.
Si la 1re étape de grève implique peu de métiers à une large échelle, les primes de travail et la privatisation concernent tous les cheminots (statutaires ou non ; SNCF ou non), les usagers et non-usagers ! Certains pensent que le privé paiera mieux, ou que le réseau va rajeunir comme par enchantement, ce n’est pas le cas : le but du privé est de faire du profit, et pour ça, il faut payer les plus bas salaires et investir le moins possible. Au final, les subventions publiques seront augmentées, pour un service moindre et qui sera encore plus cher. Les syndicats, notamment la CGT et SUD, devraient préparer une bataille sérieuse -et longue- contre la privatisation, et surtout ne pas se limiter à seulement négocier des accords pour limiter la casse.

La lutte par la grève est nécessaire pour les cheminots et les usagers, pour de meilleurs salaires, des conditions de travail de haut niveau, au travers d’une entreprise publique du ferroviaire – du fret à la grande vitesse – avec un réseau financé à la hauteur des besoins des populations : accessible partout et peu cher. Pour réussir il faudra : des syndicats et militants combatifs, des revendications claires et unifiantes, des AG régulières et une grève la plus massive possible.

Par PEM, article paru dans l’Égalité n°228,