Services publics : Stoppons les attaques !

Depuis le début, les attaques contre les services publics sont la priorité du gouvernement Macron/Bayrou. Cela fait écho à la politique menée par Trump et Musk qui ont commencé à virer plus de 100 000 fonctionnaires aux États-Unis et qui comptent en licencier des centaines de milliers d’autres. Le 3 février, Bayrou a fait adopter le budget 2025 avec le soutien du PS. Dans son discours, il fustigeait les 1200 agences publiques (CNRS, France travail, office national des forêts… 180 000 fonctionnaires et salariés au total) en annonçant 30 milliards de coupes dans les dépenses de l’État.

Un gouvernement sangsue au service des milliardaires

Bayrou prépare à nouveau 40 à 50 milliards d’euros de coupes en 2026. Cette annonce, si tôt dans l’année, est la poursuite de la contre-révolution sociale contre les travailleurs par le camp des capitalistes. La présentation du budget 2026 ne sera dévoilée qu’à partir de mi-juillet mais on sait qu’ils vont s’attaquer à la sécurité sociale, à l’assurance chômage, aux collectivités locales, aux agences publiques, aux retraités… au nom de la résorption du « déficit abyssal ».

C’est une vaste arnaque, car le déficit, c’est pas nous qui l’avons creusé et il n’est pas arrivé tout seul !

Moins d’impôts, moins de cotisations sociales c’est moins d’argent pour les services publics. Les capitalistes se sont engraissés de milliards d’euros de dividendes avec l’argent public grâce au maquillage des comptes de l’État par Bruno Le Maire. Maintenant ils veulent nous faire croire que l’on doit se sacrifier pour éviter la banqueroute ! La dette de l’État serait devenue insoutenable. Ce déficit, créé de toutes pièces, sert d’argument pour continuer la destruction du service public et les privatisations !

Un plan de lutte pour nos services publics et dégager Macron : public-privé ensemble !

Pour gagner « l’opinion publique », le gouvernement veut que les organisations syndicales soient impliquées, embarquées dans des conclaves et autres commissions bidon. Bayrou est allé jusqu’à parler d’un referendum sur la question.

Nous ne sommes pas dupes : avec Macron et ses gouvernements, il ne peut y avoir que des attaques contre les services publics. Les syndicats doivent organiser et préparer la lutte, et non pas discuter avec Macron et Bayrou d’on ne sait même pas quoi. La mobilisation du 13 mai dans les services publics n’a pas été suffisamment préparée. Pourtant il y a un potentiel pour des luttes dans le service public comme on l’a vu les 5 décembre et 3 avril derniers. Il ne faut pas attendre mais au contraire développer un plan de lutte pour renforcer la mobilisation.

Que ce soit dans les hôpitaux, dans l’enseignement public… le manque de moyens asphyxie les travailleurs et toute la population. La peur du « budget cauchemar 2026 » vient également nourrir la colère. Les principales revendications portent sur l’annulation des dernières attaques : le gel du point d’indice, les jours de carence et la baisse de 10 % des indemnités en cas d’arrêt maladie, mais aussi le retrait de la réforme des retraites.

La colère des travailleurs est grande contre le gouvernement et les capitalistes qui ne sont que les deux faces d’une même pièce. Les attaques contre les travailleurs du privé et du public, avec les plans de licenciements, les non-remplacements, les surcharges de travail, l’abaissement des salaires, le sentiment des directions d’entreprises et des administrations d’être toutes puissantes, etc. Ces éléments doivent être combattus efficacement avec un véritable plan, et non des journées de grève appelées ainsi au compte-goutte.

L’annonce précoce du budget 2026 faire monter la colère contre Macron-Bayrou. Il faudrait dès maintenant que les organisations syndicales planifient un calendrier de grèves interprofessionnelles public-privé, allant vers 3 jours consécutifs de grève pour dégager Macron et son gouvernement au service des capitalistes.

Article paru dans l’Égalité n°228