Dans sa campagne présidentielle, Trump avait promis de régler la guerre en Ukraine en 24 heures, 4 mois après son investiture, ça patine toujours. Depuis, des promesses de négociations, sans qu’elles ne démarrent, se succèdent. En attendant, la guerre qui dure depuis 3 ans a déjà fait plusieurs centaines de milliers de morts.
Le populiste Trump s’est retrouvé face à la réalité de la crise profonde du capitalisme. Les marchés saturés poussent les capitalistes états-uniens, russes et européens à vouloir s’emparer des territoires ukrainiens pour leurs profits. Or tous ne veulent ni être totalement éjectés, ni laisser la place afin de placer des bases militaires et leurs industries. Un émissaire américain, Keith Kellogg, a proposé une partition de l’Ukraine sur le modèle de Berlin en 1945. Sans attendre, les États-Unis ont signé avec l’Ukraine un traité pour exploiter des minerais, le pétrole et le gaz dans les « terres rares » et des fonds pour la reconstruction.
Pendant ce temps, Poutine joue la carte de la guerre au maximum, car cela lui permet d’avoir un contrôle fort sur sa population, alors que sa popularité était très basse avant le début de la guerre. La Russie n’a pas encore énoncé clairement sur quoi elle pourrait négocier. Il est fort probable qu’elle exige la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et des quatre régions occupées. Il est possible aussi que la Russie demande à dégager le gouvernement de Zelensky pro-UE. Même si Zelensky se dit prêt à signer un accord pour la paix, les contestations territoriales seront toujours présentes. Tout le monde donne son avis, sauf les peuples vivant en Ukraine. Dans le jeu des impérialistes, les peuples ne sont que des pions à exploiter, les plus petits pays capitalistes aussi. Ce qui est sûr, c’est que sans une révolte en Russie pour dégager Poutine et l’oligarchie, et en Ukraine, une lutte contre Zelensky et les vautours impérialistes, le conflit perdurera.
Article paru dans l’Égalité n°228, par Yohann
