Vendredi 30 mai, un commando d’une dizaine de néonazis est venu lancer des grenades lacrymogènes dans le bar communiste « le Prolé » à Alès et ont frappé une vingtaine de personnes. Deux ont eu le nez et l’arcade cassés.
Leur action avait été préparée : trois jours avant, ils étaient venus devant le bar pour coller des stickers avec le logo du « Bloc Montpelliérain » (nationaliste réactionnaire) et ils ont diffusé une vidéo sur leurs réseaux sociaux pour prévenir de leur action.

Ce lundi 2 juin à Alès, une manifestation a rassemblé 2 000 participants pour s’opposer à l’extrême droite et pour soutenir le Prolé. Mercredi 4 juin, il y aura un rassemblement devant la préfecture à Montpellier pour demander la dissolution du Bloc Montpelliérain.
Ce groupe prône et exerce la violence contre les communistes, les syndicalistes, les Drag-queens, ceux qu’ils assimilent comme « étrangers »… Ils sont encouragés par les déclarations et les politiques réactionnaires des différents gouvernements de Macron et par la montée des scores du RN. Retailleau n’a fait aucune déclaration, ce n’est pas étonnant car sa ligne n’est pas si éloignée. S’il accepte la dissolution de ce groupe néonazi, ça n’empêchera pas leur résurgence sous un autre nom, ils ont l’habitude de ça.
Plus la situation sociale se dégrade, plus le terreau est potentiellement favorable à ces groupuscules. Lundi, la CGT Cheminot des Cévennes a appelé à faire grève pendant 1 heure pour l’un de leurs camarades qui a été grièvement blessé alors qu’il était bénévole au Prolé ce soir-là.
Il ne faut rien attendre de Retailleau/Bayrou pour lutter contre l’extrême droite alors qu’a eu lieu aussi ce week-end un nouveau meurtre raciste, celui d’Hichem Miraoui, ainsi qu’un blessé grave.
La manifestation massive à Ales et l’appel à la grève des cheminots sont un bon point de départ. C’est ce genre d’action qu’il faudrait, à chaque fois, pour répondre aux violences et aux attaques racistes sur toutes leurs formes. Il faut construire un mouvement de masse contre le racisme et l’extrême droite. Il faut que les syndicats et les partis de gauche organisent une vraie campagne pour mobiliser des millions de jeunes et de travailleurs autour d’un programme contre le système capitaliste qui nourrit le racisme et les violences. Un emploi et un logement pour tous, pas de racisme !