Ce jeudi 5 juin, la CGT et d’autres organisations appellent à se mobiliser ! Tous les travailleurs du secteur public et privé sont appelés à faire grève et à aller manifester. Pour nous, cette journée de grève devrait être unitaire et une première étape pour construire la lutte pour stopper Macron et les capitalistes !
Entre l’explosion des prix, les milliers d’emplois menacés (Thalès, Jennyfer, ArcelorMittal…), les jeunes sous pression et sans avenir, la propagande raciste en permanence : on est toutes et tous en colère ! Par notre nombre et en arrêtant le travail, la grève du 5 juin est l’occasion de nous unir et de montrer qu’on ne veut plus de tout ça !
Mobilisons-nous pour :
- Un salaire décent : + 300 € d’augmentation de salaire maintenant pour tous et hausse du salaire minimum !
- Non à la vie chère ! Pour la baisse et le blocage des prix ; un logement décent pour tous !
- Retraite à 60 ans max et 37,5 annuités de cotisations. Pas touche au système par répartition !
- Stop aux licenciements : zéro suppression d’emplois ! Pour la mise en propriété publique des groupes qui licencient, sous le contrôle et la gestion des travailleurs !
- Embauches massives de personnels et hausses des budgets dans les services publics : plus 1 € de coupes ! Stop aux délégations au privé : les services publics c’est pas pour faire du fric !
Stopper Macron et sa dictature du profit !
Macron utilise la soi-disant « règle » des 3% du déficit pour couper les budgets à la tronçonneuse. Nos services publics sont déjà dans un sale état, sans parler des conditions des travailleurs (fonctionnaires ou non) ! Macron-Bayrou veulent encore geler les salaires et supprimer des milliers de postes. Il n’y a pas 36 raisons : ils transforment les besoins vitaux de la population en marchandises, pour les profits des capitalistes.
En plus, ils leur filent des fortunes en argent public. Les entreprises du CAC 40 ont reçu 800 milliards en « aides » publiques entre 2021 et 2024. Sur cette période, chaque jour, elles ont fait plus de 400 millions d’euros de profits, soit le budget annuel d’une grande université ! Pas encore suffisant pour les patrons. Le gouvernement veut baisser leurs cotisations sociales par milliards et reporter ces baisses sur la TVA ! La taxe la plus injuste car payée pareillement par tous – sauf les ultra-riches, eux ils passent leur temps à faire de l’évasion fiscale… Même logique : maintenir ou augmenter les profits, en faisant payer les travailleurs et la population.
Les macronistes, le centre et aussi le PS-EELV, la droite ET le RN sont tous d’accord avec cette politique. C’est logique, car ils défendent tous les capitalistes ! À l’inverse de tout cela, les travailleurs et la jeunesse ont besoin d’une politique et d’un programme pour défendre leurs intérêts à eux, les intérêts de la majorité de la population.
Comment construire la mobilisation ?
Les syndicats qui sont restés dans le « conclave » sont en fait en train de négocier la privatisation des retraites, qui verra s’effondrer les pensions des travailleurs. Seuls ceux qui ont les moyens d’acheter des actions dans les fonds de pensions privés qui pourront vivre décemment. Seul un mouvement de grève public et privé pourra stopper le patronat et le gouvernement. C’est ce que les syndicats devraient organiser et préparer ! Mais nous pouvons nous mobiliser dès maintenant. Nous sommes une écrasante majorité à en avoir ras-le-bol de ces politiques personnifiées par Macron. En faisant grève et en rejoignant le plus nombreux possible les manifestations syndicales, nous commençons à montrer notre nombre et notre force.
Organisons-nous, pour porter ces discussions dans nos lieux de travail et nos syndicats (ou créer de nouvelles sections syndicales combatives si ça s’impose), avec nos collègues… Partout où c’est possible, les militant-es de la Gauche révolutionnaire essaient de mettre à la discussion la construction de 3 jours de grève consécutifs, qui pourraient être le début d’un mouvement d’ampleur pour stopper Macron et les capitalistes, car ils veulent continuer.
Et ça pose la question de quelle politique on veut à la place. Tant qu’on aura des capitalistes au pouvoir, on aura les attaques sur nos acquis sociaux, mais aussi la guerre, le racisme, l’oppression des femmes, l’absence de futur pour les jeunes. Il faut aussi nous organiser politiquement. Pour construire des luttes massives, qui gagnent (enfin) contre Macron et les patrons, il faut une perspective politique, celle d’en finir une bonne fois pour toutes avec leur système pourri. Et seule une société socialiste permettra cela, où ce seront les travailleurs eux-mêmes qui seront au gouvernement et aux commandes de l’économie, dont les principaux secteurs seront en propriété publique, pour satisfaire les besoins de toutes et tous. C’est pour cela que lutte la Gauche Révolutionnaire.