Le cap à « droite toute » est maintenu ; au premier conseil des ministres, Macron a nommé « un gouvernement de combat » en reprenant sa rhétorique guerrière habituelle. Le pire en matière d’austérité est encore à venir, en 2025, pour faire payer la crise à la classe ouvrière en détruisant la protection sociale, les services publics, le droit du travail afin de maintenir et accroître les profits des multinationales.
Ce gouvernement reste fragile, tout autant qu’avec Borne, qui n’a pu gouverner qu’à coup de 49-3 (23 en tout). Cette absence de majorité claire à l’Assemblée nationale pour Macron et ses gouvernements successifs, s’ajoute au rejet de sa politique de misère et d’austérité.
Cette situation constitue une difficulté pour la bourgeoisie quant à savoir quels seront ses meilleurs représentants au niveau politique, pour continuer d’accroître l’exploitation capitaliste et la part de plus-value qu’elle récupère.
Macron et Attal, comme Borne avant lui, continueront à être dépendants de la droite de Ciotti, et du RN – qui devient pour une part de la bourgeoisie une option envisageable pour l’avenir. C’est pourquoi tous les relais de la bourgeoisie et des capitalistes s’en prennent en permanence à la seule opposition non Macron-compatible, la LFI. Les fake news, les mensonges, les insultes fusent pour décrédibiliser la seule force politique qui pourrait potentiellement participer à organiser une riposte dans la rue et porter la voix des luttes dans l’hémicycle.
Mais il n’y aura pourtant pas de dissolution de l’Assemblée nationale. Macron n’y a aucun intérêt et risquerait de voir sa majorité toute relative s’effriter un peu plus.
Organisons la riposte !
Crise de la représentativité politique de la bourgeoisie et gouvernement de combat antisocial sont deux éléments qui devraient pousser les organisations du mouvement ouvrier à organiser la riposte. La Boëtie disait à propos des tyrans, qu’ils « ne sont grands que parce que nous sommes à genou ». Alors, levons-nous !
Article paru dans l’Égalité n°220