Le parquet de Paris a décidé un non-lieu dans le scandale du chlordécone (pesticide interdit en France en 1990 mais utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles). Décision proprement honteuse compte tenu des conséquences mortelles à long terme qu’induit la pollution des sols par ce pesticide (90 % de la population contaminée). Le procès évité protège ainsi l’État, des anciens ministres et les békés (descendants des colons) propriétaires des terres qui n’auront pas à rendre de comptes.
De nombreuses manifestations ont eu lieu en Guadeloupe et en Martinique, rassemblant en particulier les ouvriers de la banane, premières victimes de cet empoisonnement. La lutte se poursuit pour l’indemnisation des ouvriers de la banane et pour réclamer que les békés, qui continuent d’être grassement subventionnés par l’État, soient jugés et paient pour leurs méfaits.
Article paru dans l’Egalité n°214