Sans-papiers

On se rappelle qu’en 1997 l’une des mesures annoncées par Jospin et la Gauche plurielle pour se faire élire était la régularisation des Sans-papiers. 5 ans après, les sans-papiers sont toujours plus nombreux et leurs conditions de vie et de « travail » se sont encore dégradées et dans le même temps les arrestations et les expulsions continuent.

Article paru dans l’Egalité n°93

Le mouvement des sans-papiers et de leurs soutiens n’a toujours pas retrouvé un second souffle, ni de perspectives de lutte : la méthode du « cas par cas », que les différents gouvernements ont su imposer avec le soutien de certaines associations, syndicats et organisations politiques, les ayant enfermés dans une impasse.

Quelle sera l’attitude de la Gauche plurielle lors des prochaines élections (présidentielles, législatives) vis-à-vis des sans-papiers alors que la crise économique et les tensions impérialistes ou dans les quartiers défavorisés s’accroissent ? Dans cette conjoncture, ils ne manqueront pas d’exploiter le sentiment d’insécurité, dont ils sont responsables par leurs politiques intérieures ou étrangères, afin de se faire réélire. Déjà leur loi sur la sécurité quotidienne, qui fait l’amalgame entre jeunesse immigrée, délinquance, terrorisme, et mouvement social, ainsi que le plan vigipirate qui a permis l’augmentation de 30% des arrestations de sans-papiers, ne laisse rien présager de bon.

Seule la lutte paye ! Réclamons tous ensemble la régularisation immédiate et sans condition de tous les sans-papiers avec la carte de 10 ans, l’arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention, la libération de tous les sans-papiers emprisonnés pour défaut de papiers, l’abolition de la double peine, l’abrogation de toutes les lois et décrets racistes ou discriminatoires, dont les lois Pasqua, Debré et Chevènement.

Par Yann Venier