Depuis le début du mois de septembre, les grèves et les luttes se multiplient dans des centaines d’entreprises et dans tous les secteurs d’activité : Santé, La Poste (Le Havre, Paris XIIIème…), Education (Université, lycées…), Commerce… Contre les suppressions d’emploi, pour des augmentations de salaires, pour de meilleures conditions de travail, toutes ces luttes montrent que de plus en plus de personnes ont envie d’une vie meilleure et sont prêtres à se battre pour cela, sans rien attendre des fausses promesses et des mensonges du PS, de la droite ou du FN.
La lutte contre la loi «travail» de Valls-El Khomri a vu s’exprimer une envie de ne plus accepter ce monde injuste et ses promesses de précarité à vie. Par centaines de milliers, tous ensemble, étudiants, lycéens, travailleurs, chômeurs, homme ou femme, nous avons montré que nous sommes prêts à lutter et à ne plus accepter cette politique où seuls comptent les profits pour une poignée d’ultra-riches pendant qu’une majorité galère même quand elle a un emploi.
La lutte n’est pas terminée, même si la loi « travail » est passée (en force)
Au contraire, le mouvement du printemps a été un formidable encouragement pour des centaines de grèves dans les entreprises, les facs, les lycées pour dire #OnVautMieuxQueCa, mieux que cette fausse démocratie à coup de gaz lacrymogènes et de 49-3 à l’assemblée alors que plus de 70 % de la population est contre la loi.
Solidarité avec les travailleurs de Goodyear menacés de prison pour avoir oser lutter !
C’est face à une multinationale qui a encore fait 1,7 milliards de dollars de profits en 2015, Goodyear, que les travailleurs et les militants CGT ont résisté héroïquement à l’usine d’Amiens Nord de ce groupe. Pendant 9 ans, ils ont empêché les plans de dégradation des conditions de travail puis de fermeture de l’usine. Ils ont lutté ensemble et réussi à sauver les 1300 emplois durant toutes ces années.
La direction du groupe menait manœuvres et magouilles (comme le transfert des bénéfices au Luxembourg pour faire croire que le site n’était pas rentable) pour finalement tenter d’obtenir la fermeture d’une partie de l’usine et licencier plus de 800 salariés avec l’aide du ministre de l’époque : Montebourg. Une fois encore, la mobilisation des « Goodyear » a empêché ce plan.
Fin 2013, Goodyear tente la fermeture complète de l’usine. C’est lors des derniers mois de la lutte que pendant l’occupation d’une partie de l’usine, des cadres, petits valets des actionnaires, ont été retenus une nuit, pour obtenir de meilleures compensations que les dérisoires minima légaux en cas de licenciements. Action qui s’est passée dans le calme, notamment grâce à l’activité des militants de la CGT et le secrétaire du syndicat, Mickaël Wamen.
Goodyear a finalement cédé, une fois de plus grâce à la lutte : les ouvriers ont obtenu le triplement des indemnités de licenciement. Goodyear a même retiré sa plainte concernant les actions lors de l’occupation d’une partie de l’usine. Mais, alors que le gouvernement n’avait rien fait pour soutenir les Goodyear, c’est le procureur (donc le ministre de la Justice de l’époque, Taubira, avec l’appuis de Valls-Hollande) qui a maintenu les poursuites judiciaires !
On ne doit pas laisser faire !
Dans un premier jugement, Mickael Wamen et d’autres militants CGT de Goodyear ont été condamnés à neuf mois de prison ferme ! Un scandale ! Une justice qui s’acharne contre les travailleurs et les plus modestes et laisse tranquille les riches et les corrompus : les Balkany, Cahuzac, Sarkozy… quand de simples ouvriers, comme des centaines de manifestants et de grévistes contre la loi « Travail » se font poursuivre. Plus de 750 personnes depuis début mars.
C’est à l’image de ce système, et de ce gouvernement où tout est fait pour protéger les super-riches. Ils ont beau nous parler de justice, elle n’existe que pour une poignée de capitalistes et les politiciens à leur service.
Mais nous sommes le nombre, la force et la masse, nous sommes des millions, jeunes, travailleurs, et nous pouvons changer cela. Nous devons montrer notre solidarité aux travailleurs de Goodyear : lutter, résister contre l’injustice, empêcher des licenciements, n’est pas un crime !
Ce qui est criminel, c’est de laisser toujours plus de gens sombrer dans la misère, dormir dans la rue, perdre leur emploi… C’est ce système, le capitalisme, avec ses guerres, son racisme, son sexisme, qui est criminel. Il faut changer cette société, s’organiser pour le faire et lutter toutes et tous ensemble pour une société authentiquement socialiste, où l’économie sera organisée démocratiquement pour satisfaire les besoins de la majorité et non pour faire des profits.
Montrons notre solidarité par la mobilisation de masse, les 19 et 20 octobre, à Amiens, Parc Saint Pierre.
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