Dès le début de l’été, les catastrophes climatiques s’enchaînent, avec des canicules comme jamais vu durant un mois de juin. C’est un record, et ces records se répètent tous les ans et s’aggravent. L’an dernier fut déjà très mouvementé au niveau climatique avec une canicule aux États-Unis qui avait fait une centaine de morts, des incendies, des famines dans le monde… Et cette année, on cumule : dès le mois de juin, nombre d’évènements climatiques similaires : des moussons en Inde, des pénuries d’eau liées à la sécheresse en Europe, des feux de forêts ayant lieu en juillet habituellement…
Changement climatique : le capitalisme responsable !
« Le capital épuise deux choses, le travailleur et la nature », cette observation de Marx faite dans Le Capital anticipait dès le 19ème siècle que le capitalisme serait responsable de désastres environnementaux dont le changement climatique.
En fait, la prise de conscience écologiste des gens sur l’environnement est utilisée par les médias et certains politiciens (même prétendument « écologistes ») pour culpabiliser les gens et limiter leur action à des gestes individuels.
Il y a une logique de capitalisme vert, orchestrée par les gouvernements bourgeois ou des soi-disant écologistes qui vise à donner à des entreprises capitalistes des moyens de faire du profit (comme le tri sélectif alors qu’il faudrait un grand service public du recyclage, organisé sur tout le territoire) et à faire culpabiliser les travailleurs qui ne sont pas responsables du changement climatique.
Il est faux de penser que chaque être humain a le même impact sur l’environnement. Le problème reste que les secteurs essentiels de production sont les plus polluants quand ils sont entre les mains des capitalistes qui font beaucoup de profits en détruisant la planète. On entend d’ailleurs souvent les écologistes bourgeois faire des leçons aux travailleurs en leur disant qu’ils devraient prendre moins la voiture. Comme si c’était un choix !
La planification démocratique et socialiste, seule solution pour protéger la planète
Les gouvernements font des beaux discours sur le changement climatique, mais c’est une écologie qui n’a aucune valeur et aucun effet, car jamais ils ne s’attaquent à la propriété privée des grands moyens de production, ils y sont même soumis.
Évidemment, jamais les capitalistes n’accepteront des mesures qui vont à l’encontre de leurs intérêts. C’est pourquoi, pour sauver la planète, il nous faut une solution qui soit en rupture avec le système de production capitaliste. En réalité, il n’y en a qu’une seule, la planification démocratique et socialiste. Car le problème est global si on veut produire en fonction des ressources de la planète.
Il faudrait un monopole public de la gestion des ressources naturelles, en particulier l’eau, premier bien commun de l’humanité et des êtres vivants. Actuellement sous propriété capitaliste, c’est inadmissible, d’autant plus quand on voit que des millions de personnes dans le monde meurent de soif. Cette planification devrait aussi s’étendre à l’énergie. Les discours sur les énergies renouvelables, comme les éoliennes ou la recherche ne sont pas pour sauver la planète mais pour rentabiliser la production. Il faudrait donc un monopole public de l’énergie géré démocratiquement par les travailleurs et la population. Mais il sera également essentiel de créer un monopole public du recyclage pour empêcher la concentration ingérable des déchets.
C’est ainsi que nous aurons une véritable « transition écologique » et une transformation de la production et de la consommation. L’économie sera gérée collectivement par les travailleur-ses, en fonctions de leurs besoins et évidemment dans le respect de la planète.
Par Léon R, article paru dans L’Egalité n°211