Présidentielle 2022 : pour une campagne combative et anticapitaliste !

La campagne présidentielle va se lancer dans un contexte marqué par une colère vive et palpable. Mais jusqu’à présent, même si cette colère s’exprime régulièrement au travers de luttes comme celles des gilets jaunes ou contre la réforme des retraites, elle n’a pas de débouché politique. La frustration sur le terrain politique est énorme, avec 30% des électeurs qui envisagent de s’abstenir. C’est compréhensible quand on voit que, du PS à l’extrême droite, tous les candidats défendent le système capitaliste et défendront donc les intérêts de la classe dirigeante, d’une manière ou d’une autre. Ces élections sont LE temps fort de la vie politique française, le moment où la discussion sur le type de gouvernement qu’il nous faut traverse toute la société. Il faut s’en saisir.

Par Rachel, article paru dans l’Egalité n°207

Mélenchon, le candidat qui rassemble le mieux notre camp

L’envie d’unité à gauche est forte. Idéalement, il faudrait un seul candidat à gauche du PS et d’EELV. Mélenchon devrait appeler les autres forces politiques à discuter d’une alliance où chacun pourrait prendre sa place. Un fort score de la gauche anti-capitaliste large et une candidature combative peuvent renforcer le camp des travailleurs et de la majorité de la population face aux capitalistes, face à la politique de Macron et à celle que mèneraient la droite, le RN ou le PS/EELV. Le PCF, le NPA et LO ne devraient pas sous-estimer ce besoin. Avec entre 8 et 13% des voix estimées à ce jour, Mélenchon s’avère être le plus à même de rassembler largement.

C’est aussi une candidature résolument antiraciste contre Zemmour qui est là pour agiter le racisme et aussi donner à Macron un nouveau moyen de gagner sans problème les élections.

Pour une campagne anti-capitaliste et offensive

La Gauche Révolutionnaire est pour faire de cette campagne un instrument de lutte et de contestation. C’est en mettant les luttes en cours au cœur de sa campagne et en la liant aux questions vitales comme l’emploi et les salaires, le contrôle des prix, les services publics, l’écologie, la lutte contre les discriminations racistes, sexistes… que cette campagne pourra être utile pour la jeunesse et les travailleurs.

Mélenchon doit être le candidat qui dit : « Les riches se gavent de la crise, à eux de payer maintenant ! ». Il doit être le candidat de l’augmentation des salaires, de la lutte contre les mauvaises conditions de travail. Certains points de son programme, comme la baisse du temps de travail à 32h ou le SMIC à 1600 € nets, ou même le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’exigence de moyens pour les services publics… sont positifs et doivent être mis plus en avant.

Mettre en débat le socialisme

À la Gauche Révolutionnaire, nous avons des désaccords de fond avec le programme l’Avenir en Commun (AEC) porté par Mélenchon. Par exemple, l’AEC met en avant des « pôles publics » dans le secteur bancaire, l’énergie… mais on peut voir, par exemple dans l’énergie, que le marché mondial impose ses prix, et ce serait le cas même s’il existait un pôle public. Il en est de même sur la question des finances où les « Pandora papers » montrent que l’existence de banques et de cabinets de finances privés permet l’évasion fiscale, en toute légalité. On ne pourra pas stopper ça sans la mise en place d’un monopole public bancaire, démocratique, géré par les travailleurs du secteur, afin de financer ce qui est utile et d’empêcher le vol permanent par les riches.

La campagne doit permettre de mettre en débat la nécessité de s’organiser pour lutter pour toutes les revendications mises en avant. Des millions d’électeurs ont besoin d’un parti, dont les militants se réunissent, discutent, décident, et peuvent être au plus près des aspirations de la grande majorité de la population. Pour nous, c’est cela un parti de masse et de lutte contre Macron et le capitalisme, un outil démocratique pour lutter pour changer la société. Un tel parti pourrait remettre à l’ordre du jour la nécessité du socialisme, avec les principaux secteurs de l’économie en propriété 100 % publique et gérés démocratiquement par les travailleurs et la population pour satisfaire les besoins de chacun-e tout en préservant l’environnement.

C’est tout cela que la GR va défendre pendant cette campagne. Venez la faire avec nous !