Les profits des 40 plus grosses sociétés cotées en bourse à Paris (CAC 40) atteignent 172 milliards d’euros. Ils seraient en hausse de 34 % par rapport à 2021 et auraient même doublé, comparés à 2019, avant le Covid !
Les travailleur‑ses et les jeunes n’ont pas été aussi nombreux‑ses, en grève et dans la rue depuis longtemps ! Exxon avec +45 % et Total avec +28 % ont battu des records de profits en 2022. Comme les raffineurs ont eu raison en octobre de faire grève pour leurs salaires et récupérer leur dû ! Les capitalistes pompent sur la force de travail de celles et ceux qui travaillent et produisent.
Editorial de l’Egalité n°215
Assez de la surexploitation !
Grande-Bretagne, Espagne, Portugal, partout des mobilisations et des grèves ont lieu sur les salaires, contre la hausse des prix de l’énergie et la cherté de la vie en général, et des mobilisations contre des lois comme celle de Macron-Borne sur les retraites.
En France, Macron n’a de cesse de prendre des mesures pour accroître les bénéfices des ultra-riches et gros capitalistes français. Cette énième attaque sur le droit à une vraie retraite arrive comme une insulte aux visages de toutes celles et ceux qui ne peuvent plus joindre les deux bouts. Alors l’envie de dégager Macron et cette loi du profit monte ! Ça tombe bien, il n’est pas aussi solide qu’il en a l’air. Des conditions de vie qui se dégradent pour les jeunes comme pour les anciens, des grèves déterminées sur les salaires et la petite respiration après les années Covid qui nous avaient isolés… tout ça s’accumule et pète à la gueule de Macron aujourd’hui.
Une grève générale pour dégager Macron
Nous sommes uni‑es, avec les syndicats et les partis de gauche, derrière cette idée de lui faire mettre un genou à terre sur sa réforme des retraites.
Les journées de grève de 24h rapprochées ont permis de sentir notre force et montrer notre unité. Désormais, passons à la vitesse supérieure. Il faut stopper le travail pendant plusieurs jours et arrêter de faire tourner la société pour eux. Syndiqué‑es et non syndiqué‑es, utilisons le temps de grève pour nous organiser, discuter de notre lutte, de nos revendications entre collègues, de nos actions pour étendre la lutte et collecter pour les caisses de grève.
Nous le sentons : si nous gagnons, toutes nos revendications pour une retraite pleine et entière à 60 ans max, pour de vrais salaires, de vrais emplois, de vrais services publics de qualité, devront être à l’agenda politique et des luttes des mois qui suivent.
… Et les politiques pour les capitalistes
Leur infliger une défaite majeure, en fait, ce n’est pas seulement les faire reculer temporairement. Au fond, il ne s’agit pas d’amender la réforme des retraites mais bien de retirer définitivement des mains de ce gouvernement et des capitalistes le droit de décider pour nos vies.
Pour cela, il faut un gouvernement qui défend nos intérêts comme celui de Macron défend ceux des capitalistes. Un pouvoir qui devra avoir un programme ferme face aux capitalistes en commençant par le nerf de la guerre : mettre en propriété publique les grands secteurs de l’économie que les gros actionnaires possèdent aujourd’hui (énergie, agriculture, pharmaceutique, banques…).
Mais, aujourd’hui, les travailleur-ses et les jeunes n’ont pas de parti de masse qui défend ce programme de classe. Alors dans le cours de la lutte, tout cela doit aussi être mis à la discussion entre grévistes, militant‑es, syndicalistes… Renforcer la lutte et plus largement l’organisation des travailleur‑ses et des jeunes, proposer un programme pour le socialisme, c’est l’objectif des militant‑es de la Gauche révolutionnaire. Rejoignez-nous !