La Poste continue à supprimer des emplois par milliers (4500 pour l’année 2013) tout en usant et abusant des différents dispositifs existant de contrats « aidés » pour embaucher temporairement et quasiment sans frais. C’est contre la suppression de plusieurs emplois et notamment celui d’une précaire que La Poste refuse de titulariser, espérant certainement « embaucher » une autre personne avec les mêmes avantages, que la grève s’est déclenchée à Rueil-Malmaison et s’est étendue à plusieurs bureaux du 92 : Gennevilliers, Courbevoie…
La Poste s’est acharnée sur les grévistes et les syndicalistes. La « Justice » et la police sont venues à son aide : convocation des grévistes plusieurs fois devant la Sûreté Territoriale avec Garde à Vue de 10h en mai pour 3 d’entre eux, Gaël, Mohamed et Brahim. La dernière en date, le 2 juillet montrait le ridicule de l’acharnement : 15 cars de CRS pour « protéger » le commissariat, et des vigiles qui avaient soi-disant porté plainte mais qui ne sont pas venus…
La Poste et l’Etat utilisent de tels moyens pour éliminer les foyers de contestation et de résistance contre le démantèlement de ce qui reste du service public postal. C’est sans compter sur la détermination des grévistes qui ont non seulement multiplié les interventions et prises de parole dans tout le 92 mais également dans d’autres départements. C’est le scénario cauchemar pour La Poste, qui jusqu’à maintenant bénéficiait du fait que les directions nationales des syndicats de postiers n’organisaient pas la bataille contre les réorganisations à l’échelle de tout le pays. Alors que le 4 juillet, les postiers qui ont lancé la grève en sont à leur 157ème jour, des grèves longues continuent : Ajaccio depuis le 21 mai, Paris 15ème et dans le 91. Rien que pour la Corse, si les plans de la direction passent, c’est près de 200 emplois qui seront supprimés. Des grèves ont éclaté à Aubin-Decazeville, à Aubigny (Cher), etc.
Les syndicalistes SUD-PTT du 92 proposent d’organiser une première coordination des bureaux en grève avec les militants SUD et CGT des bureaux en lutte avec de prochaines actions communes.
La Poste commence à subir des reculs : le licenciement de Gaël a été refusé par l’inspection du travail, la réorganisation sera reportée à la fin 2015 à Gennevilliers…
L’acharnement de La Poste laisse planer des menaces sur certains postiers de Paris 15ème (deux licenciements en cours) et contre deux autres de Gennevilliers. Le soutien est plus que nécessaire d’autant qu’ailleurs, les dirigeants de La Poste suivent la ligne générale : à Fécamp un postier et syndicaliste a été mis à pied 3 mois pour… « insultes et refus d’obéissance » !
Contre les suppressions d’emploi et les restructurations, contre les sanctions et la répression, soutenez les postiers en lutte !