À Petit-Quevilly comme ailleurs, beaucoup de services publics ont fermé depuis une quinzaine d’années : CPAM, Trésor public, laboratoire d’analyses de l’hôpital public situé sur la commune. La Poste a perdu son tri… remplacé par le privé ou par des permanences « points services publics ». Chaque fermeture est un recul dans le droit à l’accès des habitants aux soins, aux conseils de services essentiels dans la vie quotidienne.
La majorité PS-PCF-EELV s’affiche pour le « social » en ayant une piscine municipale et une cuisine centrale. Mais depuis 6 mois, la résidence autonomie pour personnes âgées municipale gérée par le centre communal d’action sociale de la ville est sur la sellette. La majorité refuse de garder ce service public quevillais essentiel pour les plus âgés, et les moins favorisés.
Le collectif Décidons Petit-Quevilly, soutenu par la FI, a découvert au conseil municipal d’octobre dernier le projet au détour d’une délibération pour vendre un terrain sur l’avenue principale de la ville, à une SCI qu’on a découvert créée pour l’occasion quelques jours avant et dirigée par un médecin. Il souhaitait acheter un terrain de la ville pour qu’une résidence autonomie privée voit le jour. Décidons Petit-Quevilly a été seul à voter contre.
Et à force de demander en questions orales en conseil, on a appris par voie de presse et non pas en conseil municipal ou au conseil d’administration du CCAS, que la ville veut démolir la RPA municipale qui serait un gouffre financier à rénover. Ce choix est malheureusement assumé par les élus PCF qui se justifient en disant que peu de RPA municipales existent encore dans la métropole Rouen. Et quand en conseil on demande des chiffres, des études, la conseillère municipale pour Décidons Petit-Quevilly se voit répondre que la majorité PS-PCF-EELV en a discuté en réunion de majorité et que c’est ainsi. La RPA Flaubert est peu à peu vidée de ses habitants mais la destruction n’est pas pour tout de suite. Nous ne lâcherons pas !
Par Leïla Messaoudi, élue municipale pour « Décidons Petit-Quevilly », article paru dans l’Égalité n° 216