Notre-Dame-des- Landes, Bure ou Sivens…

(FILES) A file picture taken on November 26, 2012 shows protesters using tractors to erect barricades to protect squatted areas from being evicted by the police on protected swampland in Notre-Dames-des-Landes,  near the French western town of Nantes. A court in Saint-Nazaire will judge on December 11, 2012, whether makeshift cabins, recently built by opponents of the international airport project, should be demolished. The planned airport, which is scheduled to replace Nantes' current airport in 2017, is a pet project of Prime Minister Jean-Marc Ayrault, who was the city's mayor from 1989 until this year. AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Afp photo de Jean-Sebastien EVRARD

Les luttes pour la défense de l’environnement et contre les grand projets inutiles continuent !

Il aura fallu la mort de Rémi Fraisse, en 2014, pour que la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, mette fin au projet de grand barrage à Sivens, dans le Tarn. Le rapport d’expertise a depuis confirmé la menace écologique qu’il présentait sous sa forme initiale. La construction d’un barrage réduit est toujours en discussion mais la déclaration d’« utilité publique » vient d’être annulée par la justice.

Même si, en juin 2016, le referendum a été en faveur du transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, agriculteurs, riverains et écologistes ne sont pas prêts de quitter leur ZAD (zone à défendre). Seuls 50% des électeurs avaient d’ailleurs voté et une grosse majorité était contre dans les villes qui seront touchées. De multiples barrages sont déjà sur place et les Zadistes se préparent à une possible évacuation. Et il n’est pas rare d’y trouver des militants du mouvement contre la loi Travail ! La ZAD a déjà été évacuée puis reprise. Pas question d’arrêter la lutte alors que la biodiversité et plus de 1 600 hectares de zones naturelles humides sont en jeu. Même la commission européenne vient récemment de mettre en garde le gouvernement sur le projet car il manquait des études environnementales.

A Bure c’est une zone d’enfouissement des déchets nucléaires qui est bloquée par les militants. Du 19 juin au 7 juillet, ils ont réussi à tenir la zone avec le matériel des travaux avant d’être évacués par les gendarmes. Le 1er août, une première victoire juridique a permis que les travaux ne reprennent qu’avec une autorisation de la préfecture. Le 14 août, les militants sont revenus pour abattre le mur de béton qu’avait érigé l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) pour protéger le chantier.

Malgré l’état d’urgence, la répression de l’Etat et la volonté du gouvernement de servir les intérêts des multinationales comme Vinci à Notre Dame-des-Landes ou de ces agences comme l’Andra à Bure, la lutte continue sur tous les terrains. C’est positif ! En à se liant aux luttes sociales, ces combats pourront se développer et gagner.