Meurtre de Nahel : pour la vérité, la justice, unissons-nous, marchons, révoltons-nous

Mardi 27 juin, Nahel, 17 ans, a été abattu par un policier lors d’un contrôle à Nanterre. Ce meurtre est choquant. Nous apportons toute notre solidarité à la famille de Nahel. Nous participerons à la marche blanche du jeudi 29 juin, à la Préfecture à Nanterre (14h, 167 avenue Joliot-Curie, RER A Nanterre-Préfecture) et aux manifestations organisées ailleurs en France.

Rien ne justifie la mort d’un homme, comme ça, abattu pour rien, un simple refus de s’arrêter ou le défaut de permis de conduire. Cela a lieu seulement deux semaines après qu’un jeune Guinéen de 19 ans a été abattu pour refus d’obtempérer en Charente.

Les réactions se bousculent, l’immense majorité en soutien à la famille. Mais dans les médias, de En Marche au RN, ça verse sa fausse larme ou sa déclaration raciste, anti-pauvre ou anti-jeune. Mais c’est sûrement Macron qui a gagné la palme du plus hypocrite. Il dit « rien ne justifie la mort d’un jeune » mais c’est sa politique, tout comme celle de ses prédécesseurs, qui fait monter la violence depuis des années.

Non seulement violence physique ; avec la répression de tous les mouvements sociaux, des manifs jusqu’aux actions pacifiques de désobéissance, une politique qui traite les syndicalistes comme des criminels ; et un armement des soi-disant forces de l’ordre de plus en plus énorme. Des flics se sentent tout-puissants.

Mais aussi violence sociale : des politiques ultra-répressives lors du Covid aux attaques permanentes sur les plus fragiles dans la société, avec la casse des services publics qui permettent pourtant d’aider les gens qui en ont besoin, de nous soigner, de trouver un boulot correct, qui permet d’offrir aux jeunes une autre perspective que la galère à vie.

La violence, il y en a marre ! Nous voulons la justice, nous voulons la paix !

L’exaspération de toutes celles et tous ceux qui subissent ces politiques : le harcèlement policier pour rien au quotidien, les contrôles au faciès, la violence permanente face à l’absence d’avenir… est ô combien compréhensible. La colère est présente et c’est elle qui s’exprime dans les émeutes qui ont commencé à éclater depuis mardi. Mais ce n’est pas brûler des voitures, ou encore moins des écoles, qui va permettre que les choses changent ; au contraire cela risque de provoquer encore plus de répression et de violences de la part de l’État. Ce qui leur ferait vraiment peur au contraire c’est qu’on s’organise tous ensemble contre leur politique raciste et anti-jeunes notamment dans les quartiers populaires.

La maman de Nahel a appelé à une « révolte pour [son] fils ». La révolte contre toutes ces violences, qui ont été jusqu’à tuer encore une personne, est à l’ordre du jour. Nous ne voulons pas vivre dans cette société barbare. Nous voulons la sécurité pour chacun-e. Ce qu’il faut, c’est nous unir toutes et tous, non seulement contre les violences policières mais aussi contre les politiques qui engendrent toutes les violences dans la société. Nous voulons des services publics partout, une éducation de qualité, des logements, des emplois bien payés pour toutes et tous, pas de racisme ni de violences ! C’est ça la base de la sécurité pour chacun-e !