Les lycéens sous pression de l’école « en ligne »

Depuis le début du quinquennat, le gouvernement ferme les yeux sur la situation critique de la Santé publique en France. Avec l’arrivée du Corona virus dans notre pays en janvier 2020, le manque de personnel, matériel et structure médical devient flagrant et met en danger toute la population. Le gouvernement a alors joué sa dernière carte : la fermeture de tous les établissements scolaires du territoire depuis le 16 mars et le confinement général depuis le 18 mars (sauf personnel médical, dans les secteurs de première nécessité et autres employés forcés de travailler). Les lycéens déjà angoissés par le virus (peur pour leurs proches en EHPAD par exemple) ajoute à ça la pression des e-devoirs et le stress des épreuves (BAC pour les terminales et E3C pour les premières) et la sélection du système Parcoursup.

La mise en place d’un système de cours à distance augmente nettement les inégalités. Dans les lycées (et les collèges ou écoles primaires), la grande majorité des cours se suivent en ligne. Ce qui exclut tous les élèves qui ne possèdent pas un espace de travail à la maison, peu ou pas assez de matériel informatique et n’ont pas une connexion internet suffisante. Beaucoup d’élèves se retrouvent désemparés face à une masse de travail énorme en quantité et en temps.

Pression supplémentaire

En parallèle, on note une très rapide apparition de sites plus ou moins fiables (et surtout payants !), ou de nouveaux onglets sur des sites « officiels » comme Pronote par exemple. En effet les e-Devoirs sont arrivés dès le début du confinement, et permettent aux professeurs de donner un exercice noté aux élèves, à faire en temps limité, et pouvoir surveiller en temps réel si les élèves le font. Il en va de même pour l’onglet « communication », mis en place en catastrophe et qui ne permet finalement pas toujours aux élèves de communiquer avec leurs professeurs. Cela fait donc peser un très fort stress sur les élèves qui n’en n’ont pas besoin.

A cela s’ajoute le manque de réponses sur la façon dont vont se dérouler les épreuves de fin d’année pour celles et ceux qui en passent. Les élèves de première qui ont déjà dû passer une première série d’E3C il y a quelques mois (malgré les nombreuses mobilisations) ne savent pas comment la prochaine série, censée avoir lieu en mai, se tiendra. C’est la même chose pour les élèves de terminale avec le bac, certaines épreuves de langues auraient d’ailleurs déjà dû avoir lieu. Le stress autour de Parcoursup et la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur reste très important, les élèves doivent se débrouiller pour remplir leurs dossiers avec une aide plus faible de leurs professeurs et conseillers d’orientation (on notera aussi que le site a cessé de fonctionner pendant plusieurs heures).

Ne pas laisser casser notre Education !

Mais finalement pour le ministre Blanquer, cette situation permet de tester les cours à distance pour les élèves, le travail envoyé par mails et le contrôle à faire en ligne et en temps limité sous la surveillance d’un professeur. Ce n’est qu’un avant-goût de ce que pourrait devenir l’école.

Il faut en finir avec tout ça ! Ce qu’il faut c’est une éducation de bonne qualité, gratuite et pour tout le monde, sans Parcoursup et pour des facs ouvertes à toutes et tous.

Refusons que cela continue après le confinement :

– 20 élèves par classe maximum

– professeurs et personnel de l’éducation en nombre suffisant

– suppression des notes (au moins durant la période de confinement), qui rendent le système encore plus compétitif et inégalitaire

Ne laissons pas les capitalistes profiter du confinement pour encore plus détruire l’Education et la privatiser !

Il est temps de passer au socialisme ! C’est pour cette alternative révolutionnaire que nous luttons. C’est le seul système qui puisse permettre de subvenir aux besoins de toutes et tous, pour une société égalitaire, avec pour base la mise en propriété publique des moyens de production, et ce de façon démocratique. Viens te battre avec nous !

Rachel & Anaïs