Collégien-nes, lycéen-nes… de toutes origines, on choisit comment on s’habille !

Pour fêter les retrouvailles après 6 mois sans cours, certains collèges et lycées remettent en place le sexisme et le racisme dès la rentrée. Pour le seul motif d’une jupe jugée « trop courte », « trop longue », le port d’un crop top, d’un décolleté, d’un bandeau, d’un serre tête, etc. les élèves subissent des réflexions déplacées du personnel, voire des exclusions provisoires.

Article publié dans l’Egalité 202

En septembre dernier, les élèves lancent le #balancetonbahut pour témoigner et dénoncer ce sexisme et racisme vestimentaire. Juana, 16 ans, témoigne « aujourd’hui certaines de mes copines n’ont pas été acceptées car elles portaient des collants résilles et que cela a été considéré comme vulgaire ». Un membre de la direction à une élève anonyme qui rapporte « comment ça se fait que tu portes une jupe courte alors que ta mère est voilée »…
Le 14 septembre, de nombreux-ses élèves expriment leur ras le bol et décident de s’habiller de façon jugée « provocante » pour lutter contre ces discriminations.
En réponse à cela, le ministre de l’Éducation Nationale appelle à adopter « une tenue républicaine ». Quelle hypocrisie ! Il souhaitait sûrement relancer le débat de l’uniforme scolaire alors qu’il faudrait rappeler l’importance de la liberté de soi et de la tolérance envers les autres.
Ainsi en 2020, la misère sociale ne cesse d’augmenter autant que les fortunes des ultra-riches, les forêts des quatre coins du globe partent en feu, les guerres civiles font toujours rage. Mais, le gouvernement préfère s’attarder sur la longueur des jupes et shorts des élèves alors même que le décrochage scolaire s’accentue après des mois de confinement. De cette façon, les filles ne peuvent porter ni des jupes jugées trop courtes, ni des jupes jugées trop longues pour les filles supposées musulmanes car cela deviendrait un signe religieux ostentatoire.
En fait, le sexisme tout comme le racisme sont entretenus par le capitalisme et son système du profit et nous sont imposés dès tout petit. Mais on ne se laissera pas faire !

Par Anaïs