Il aura fallu 17 jours de grève de 80 % des 100 travailleurs de l’usine Girard sur le site du Teil, filiale de LGR (leader Européen dans la fabrication de cartonnage), pour faire aboutir leurs revendications, dont la principale de 0 licenciement.
Les patrons ont essayé de profiter des lois pour se débarrasser d’une partie des ouvriers et rien ne présumait de les stopper. Aucune voie légale n’était prête à écouter les Girard qui dénonçaient l’invalidité des 7 licenciements économiques.
Mais les Girard ont réussit à faire annuler la procédure de ces licenciements abusifs par une organisation d’unité de classe exemplaire. Un piquet de grève respectueux de tous les grévistes (y compris en cuisinant des repas halal pour solidariser et intégrer tout le monde au collectif), par des AG décisionnelles des suites à donner au mouvement et par la volonté permanente de rechercher du soutien dans la vie locale : syndicats, associations, citoyens, militants politiques.
Faisant bloc contre l’injustice, le raz de marée « Girard » a inondé les réseaux sociaux et la presse, poussant les responsables politiques à prendre position. Le préfet a fait intervenir l’inspection du travail pour sortir au plus vite du conflit. Face à une telle solidarité de classe, par l’arrêt total des machines et donc la perte de profit, les actionnaires de LGR ont fait profil bas en signant toutes les revendications des travailleurs : 0 licenciements secs (5 reclassements internes et 2 départs volontaires avec doublement des primes).
Leur victoire est une victoire emblématique pour la classe ouvrière. Les Girard prouvent que par la lutte et la solidarité entre tous les travailleurs, nous sommes plus forts que le grand patronat.
