Cet été fut l’un des plus chauds et plus secs jamais enregistrés. Cela s’est ressenti avec des niveaux très bas de nombreux cours d’eau et nappes phréatiques. Cela pose de nombreuses questions, que se soit pour l’usage domestique, récréatif, comme agricole.
En Poitou-Charentes (et ailleurs), la création de retenues de substitution (ou « bassines ») est entreprise par certains agriculteurs irrigants. Ces retenues bâchées de plusieurs milliers de m³ pompent l’eau des nappes phréatiques en hiver pour l’utiliser en été, principalement pour de la monoculture intensive. Tout en ayant un impact environnemental nocif, ces « bassines » représentent l’accaparement d’un bien commun par quelques uns… tout en profitant de fortes subventions publiques.
La gestion de l’eau est un problème vital que l’on ne peut pas laisser aux mains du privé. Que ce soit sur son utilisation ou son stockage, cela ne se fera pas de manière juste sans une gestion en monopole public de l’eau, sous contrôle des travailleurs, en lien avec les paysans et le reste de la population pour satisfaire les besoins de tous.
Article paru dans l’Egalité n°213
